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L'anti-pollution, nouveau filon marketing des cosmétiques

Lancôme, Dior, Clarins... De nombreuses marques de cosmétiques ont récemment lancé des crèmes anti-pollution. L'efficacité des produits n'est pas prouvée, mais les ventes décollent à chaque pic de pollution.

L'Ile-de-France devait connaître un nouveau pic de particules fines dans l'atmosphère, ce week-end. Les fabricants de cosmétiques se sont emparés du sujet et promettent désormais des crèmes qui protègent la peau contre la pollution. Lancôme, Vichy, Dior ou Clarins font ainsi partie de ces grandes marques qui ont investi le créneau.

Ces produits anti-pollution ont dans un premier temps été commercialisés en Asie. Mais ces derniers mois, ces crèmes font leur apparition chez nous, et les ventes décollent à chaque pic de pollution, explique le distributeur Nocibé.

Pas de réelle vérité scientifique

La promesse des industriels qui en vendent est de mieux protéger la peau. Selon des études menées par L'Oréal, la pollution fragilise l'épiderme, engendre plus de points noirs et d'imperfections.

Aujourd'hui, cette catégorie de crèmes ne représente que 1% des produits de beauté vendus dans le monde. Mais leur potentiel est énorme, et il est parti pour durer, puisque les épisodes de pollution se multiplient et durent de plus en plus longtemps.

Le discours des marques sur le sujet, peaufiné par leurs experts en marketing, ne s'appuie pourtant pas sur des données scientifiques probantes et reconnues. Aucun fabricant n'est capable d'indiquer, comme il est d'usage avec les crèmes solaires par exemple, le degré de protection des produits contre la pollution. Pas de quoi les empêcher de surfer sur l'argument.

Hélène Cornet, édité par N.G.