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L'appétit de Vivendi pour Ubisoft et Gameloft grossit

Vivendi songe même a demandé un siège au CA du groupe

Vivendi songe même a demandé un siège au CA du groupe - Eric Piermont - AFP

Le groupe a augmenté sa participation dans les deux sociétés de jeux vidéo. Il ne s'interdit pas de peser un peu plus dans leur capital et de prendre une place dans leurs conseils d'administration.

Vivendi monte un petit à petit dans le capital d'Ubisoft et Gameloft. Recentré sur les médias et la production de contenus, le groupe a annoncé jeudi avoir augmenté sa participation au capital des deux éditeurs français de jeux vidéo pour la porter à respectivement 10,39% et 10,20%.

Cette augmentation s'est faite via l'acquisition sur le marché de titres "pour un montant total respectivement de 244 millions d'euros et 34,41 millions d'euros (et) a été financée à l'aide de la trésorerie disponible", indique le groupe dans un communiqué.

Vivendi, qui affirme avoir agi seul, détenait ainsi au 20 octobre 11,60 millions d'actions Ubisoft et 8,68 millions d'actions Gameloft. Le groupe, qui était entré au capital de ces deux éditeurs de jeux vidéo il y a tout juste une semaine à hauteur respectivement de 6,6% et 6,2% pour environ 145 millions d'euros, "n'exclut pas d'augmenter sa participation dans ces deux sociétés "en fonction des conditions de marché".

Un virage stratégique

Il "se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d'administration". Vivendi, qui avait cédé en octobre 2013 85% de ses actions de l'éditeur américain Activision Blizzard pour 8,2 milliards de dollars (6 milliards d'euros), puis la moitié de sa participation restante en mai 2014, opère un virage stratégique en choisissant de se renforcer dans le secteur des jeux vidéo.

Vivendi conserve actuellement 41,5 millions d'actions Activision Blizzard, soit 5,7% de son capital. Troisième éditeur de jeux vidéo au monde, Ubisoft a réalisé un chiffre d'affaires de 96,6 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 73,2% par rapport à la même période l'an dernier, qui avait bénéficié de la sortie du hit "Watch Dogs".

Spécialisé dans la production de jeux vidéo pour mobile, Gameloft a, de son côté, enregistré une perte nette de 16,6 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 0,1 million sur la période correspondante de 2014, à cause notamment de ventes décevantes sur les marchés chinois et japonais.

J.M. avec AFP