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L’appli de taxis eCab se lance à la conquête de l’Amérique

Entre Uber et les taxis de Vancouver, les relations sont aussi tendues qu’en France.

Entre Uber et les taxis de Vancouver, les relations sont aussi tendues qu’en France. - Royal Rivers - Flickr CC

Alors qu'Uber est sur le point de conquérir le monde des VTC, eCab offre aux taxis un outil aussi efficace que l’appli californienne. Le français vient de signer avec quatre compagnies de taxis de Vancouver.

Après la France l’Europe et après l’Europe, l’Amérique. C’est la route tracée par eCab pour sa stratégie de développement. L’appli conçue pour les taxis pour faire face à la déferlante Uber poursuit sa course. Accessible en France, en Belgique et aux Pays-Bas, elle sera opérationnelle au Canada. La première ville à l’adopter est Vancouver.

eCab est désormais disponible auprès de quatre sociétés de taxis (Yellow Cabs, Vancouver Taxi, McLure’s et BlackTop) qui unissent leur flotte, soit 600 chauffeurs, pour rivaliser avec Uber. À l’instar de son concurrent californien, l’application permet de payer avec un smartphone, de choisir un type de véhicule, d’obtenir une estimation du prix de la course et de noter le chauffeur et son véhicule.

Fédérer le parc auto de quatre compagnies de taxis

Mais avant tout, pour Caroline Bauer, représentante de l’association des taxis de Vancouver, il s’agit d’assurer un meilleur service aux heures chaudes de la journée en unifiant les entreprises. "Pendant les heures de pointe, nous avions des difficultés à satisfaire certains de nos clients… En intégrant 4 compagnies au sein de l’application, les consommateurs ont accès rapidement au véhicule le plus proche, peu importe la compagnie."

Si le choix de démarrer à Vancouver s’explique par la taille de la ville, l’accueil d’eCab s’explique aussi par les relations aussi tendues qu’en France entre les taxis vancouvérois et Uber.

Dès 2012, Travis Kalanick, fondateur d’Uber, y a lancé son service. Après seulement six mois d’activité, il a dû abandonner la ville à la suite d’un texte qui imposait à ses VTC un tarif minimum de 75 dollars par course.

Deux ans plus tard, le retour d’Uber, qui démarrait par une campagne de recrutement, a été bloqué par une plainte de quatre compagnies, celles qui ont signé avec eCab. Dans un communiqué, le groupe américain dénonçait "l'objectif singulier de l'industrie du taxi de Vancouver de protéger sa propre entente, au détriment des consommateurs et de ses propres chauffeurs".

Pascal Samama