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L'armement, cette industrie française que Hollande a redressée

François Hollande, en compagnie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

François Hollande, en compagnie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. - Jean-François Monier - AFP

En signant officiellement un méga contrat d’armement avec l’Australie ce mardi, la France a confirmé sa montée en puissance dans un secteur où la concurrence reste vive. Elle pourrait même ravir à la Russie la 2ème place mondiale avant la fin de la décennie.

Si certains y verront une (très) mauvaise nouvelle pour la paix dans le monde, les faits sont là: la France est devenue un géant mondial de l’armement. En témoignent les 80 milliards d’euros de contrats passés depuis 2012, comme le relève Le Parisien.

Certes, le méga contrat signé ce mardi avec l’Australie, portant sur 12 sous-marins d’attaque, a largement pesé (34 milliards d’euros, dont 10 millions pour le français DCNS). Mais le quinquennat qui se terminera en mai prochain a aussi été marqué par le décollage des ventes de Rafale, après plusieurs années de disette. L’Inde, l’Egypte mais aussi le Qatar ont ainsi récemment porté leur choix sur l’avion de chasse produit par Dassault - le tout pour 19,3 milliards d’euros. 

Montée en puissance

Relativement stables entre 2007 et 2012, les exportations tricolores ont, de fait, engagé, une montée en puissance continue depuis cinq ans. Durant le mandat de François Hollande, les commandes auront ainsi plus que doublé par rapport au quinquennat précédent: environ 80 milliards, contre un peu moins de 32 milliards lors de la période 2007-2012. A cette nuance près: les ventes d'armes au niveau mondial ont augmenté de 14% entre la période 2006-2010 et 2011-2015. 

Une bonne nouvelle pour l’industrie française, dans la mesure où, selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ces bonnes performances permettront de créer 40.000 emplois dans l’Hexagone d’ici à 2018.

La France, elle, conforte donc sa place de poids-lourd de l’industrie de défense. Elle pourrait même ravir la deuxième place mondiale à la Russie dans les deux ans à venir, si l’on en croit le cabinet spécialisé Jane’s IHS. De quoi donner au gouvernement (au moins) un motif de satisfaction.

Yann Duvert, avec Emeline Gaube