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Energie

L'éolienne en mer la plus puissante du monde sera produite en France

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- - GE/Humza Deas

La filiale française de l'américain General Electric va investir 270 millions d'euros pour construire cette éolienne offshore capable d'alimenter 16.000 foyers européens en électricité.

La filiale énergies renouvelables du conglomérat américain General Electric a annoncé jeudi un investissement d'au moins 330 millions de dollars (270 millions d'euros) en France pour développer et produire l'éolienne en mer la plus puissante au monde.

Baptisée "Haliade-X 12 MW", elle produira 45% d'énergie en plus que les turbines actuelles et de quoi alimenter 16.000 foyers européens. GE Renewable Energy espère pouvoir la livrer d'ici à 2021.

"La technologie de cette nouvelle turbine, son élaboration et sa production seront assurées pour la plus grande partie en France", précise la société dans son communiqué.

500 emplois créés

GE Renewable Energy prévoit ainsi d'investir au minimum 330 millions de dollars en France, sur un total de 400 millions. Environ 60 millions seront notamment attribués à la modernisation du site de Saint-Nazaire où les nacelles seront produites, et près de 100 millions à l'usine LM Wind Power de Cherbourg, qui doit ouvrir en 2018 et fabriquera les pales.

Selon GE, le démarrage de l'activité de ce site permettra la création de 550 emplois directs et 2.000 emplois indirects. Pour mémoire, General Electric a racheté le pôle énergie d'Alstom en 2015 en promettant la création de 1.000 emplois nets. Mais un plan de suppression de 345 emplois sur son site de Grenoble, lancé fin 2017, avait provoqué l'indignation des syndicats.

Un premier parc éolien en mer en France dès cet été?

À noter que ce jeudi également, EDF s'est dit "prêt" à lancer "cet été" la construction du premier parc éolien en mer français, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Problème, ce parc, l'un des trois développés par EDF Energies Nouvelles en France, fait encore l'objet d'un pourvoi devant le Conseil d'Etat, formé par des associations de protection de l'environnement. 

"On fait l'hypothèse que le Conseil d'Etat va bientôt statuer sur l'admissibilité (de ce recours). On n'a pas d'autre choix que d'être prêts si le Conseil d'Etat prononce la non-admissibilité", a précisé à la presse Olivier de la Laurencie, directeur du projet .

J.-C.C. avec AFP