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L'État va prendre son temps pour vendre ses actions Renault

Le ministre de l'Économie compte tenir ses engagements vis-à-vis de Renault Nissan, mais pas en vendant la participation de l'État à perte.

Le ministre de l'Économie compte tenir ses engagements vis-à-vis de Renault Nissan, mais pas en vendant la participation de l'État à perte. - Eric Piermont - AFP

Pas question de se précipiter. Après la déconvenue connue en Bourse par le constructeur jeudi, l'État, qui s'est engagé à réduire sa participation au capital, va attendre que le cours remonte avant de vendre ses actions Renault.

L'État, qui devait redescendre de 19,7% à 15% dans le capital du constructeur automobile Renault ne cédera pas d'actions avant que le cours n'ait retrouvé son "prix normal", a déclaré vendredi le ministre de l'Économie Emmanuel Macron.

L'annonce jeudi matin de perquisitions menées par la répression des fraudes dans plusieurs sites du constructeur français a fait dégringoler le titre Renault de 20% en tout juste une heure à la Bourse de Paris, faisant perdre alors plus de 4 milliards d'euros de capitalisation au deuxième constructeur français.

"Notre intention aujourd'hui n'est pas de céder des actions pour que le contribuable perde de l'argent, donc nous céderons les actions que je me suis engagé à céder pour revenir aux 15,01% que l'État détenait ces dernières années dans Renault, eh bien, quand l'action aura retrouvé son prix normal", a déclaré Emmanuel Macron alors qu'il participait à l'inauguration d'une usine de bus électriques du groupe Bolloré près de Quimper. "On va rester très calme et on va le faire posément, au bon moment", a-t-il ajouté.

"Il ne s'agit pas d'une fraude à la Volkswagen"

"Je ne suis pas inquiet par rapport aux éléments d'excitation" qui se sont traduits jeudi par la chute des cours du constructeur automobile. "En aucune manière, il ne s'agit d'une fraude à un logiciel ou de quelque pratique comparable à celles de Volkswagen, donc il faut laisser la commission indépendante faire son travail en ce qui concerne les émissions et la DGCCRF en ce qui concerne l'information aux consommateurs", a-t-il ajouté. "Mais il ne s'agit pas aujourd'hui d'avoir un quelconque énervement ou une quelconque fébrilité, ce serait contreproductif".

"L'action a perdu hier de la valeur, quand la clarté sera faite sur tout cela et quand les esprits se seront calmés, vraisemblablement elle recouvrera sa valeur", a-t-il estimé. "Nous accompagnons dans la durée Renault, puisque nous sommes actionnaires depuis 1945 de cette entreprise", a-t-il rappelé. Jeudi, le titre a terminé en baisse de 10,28%. Vendredi à 14h30, il affichait encore un recul de 2,42%.

N.G. avec AFP