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L'euro faible fait pétiller les exportations de champagne

Le champagne a vu ses ventes progresser de 4,8% en 2015

Le champagne a vu ses ventes progresser de 4,8% en 2015 - Simon Law - Wikimedia Commons - CC

Les ventes à l'étranger de vins et de spiritueux ont atteint un record en valeur de 11,7 milliards d'euros en 2015. La faiblesse de l'euro a bénéficié au champagne et au cognac qui tirent l'ensemble des ventes.

Les exportations françaises de vins et spiritueux ont le vent en poupe. Elles ont atteint un "niveau historique" en 2015, à 11,7 milliards d'euros après deux années de léger repli, selon les chiffres de la Fédération des exportateurs (FEVS), publiés ce mercredi 10 février.

Ce résultat spectaculaire, "qui équivaut à la vente de 126 Airbus", a souligné le président de la Fédération Christophe Navarre, permet au secteur de retrouver sa place de deuxième poste à l'exportation derrière l'aéronautique, place qu'il avait perdue l'an passé.

Le vin en difficulté

Cette performance, en hausse de 8,7% sur l'année, est due principalement aux ventes de champagne et de cognac et à un taux de change favorable avec la baisse de l'euro, mais les vins tranquilles (sans bulles) continuent de pâtir d'une offre insuffisante, selon les professionnels.

Cependant, les volumes expédiés sont en baisse de 3,6% avec 188 millions de caisses vendues, en particulier sur le vin hors champagne (-5,2%) pour la troisième année consécutive, a-t-il noté.

Même si le champagne progresse (+4,8%) ainsi que le cognac, les parts de marché des vins et spiritueux français ne cessent de rétrécir: depuis l'an 2000, la valeur des ventes à l'étranger est passée de 12 à 26 milliards d'euros, mais ses parts de marché ont fondu de 45 à 30% a insisté Christophe Navarre.

"Le champagne, le cognac, le Bordeaux et le Bourgogne réalisent à eux quatre 67% des exportations mais seulement 28% des volumes", a-t-il indiqué, les marchés américain et chinois totalisant à eux deux 75% de la croissance alors que les nouveaux marchés émergents notamment en Asie sont demandeurs de vins d'entrée de gamme, sur lesquels la France subit de plein fouet la concurrence du nouveau monde, Chili et Australie en tête.

J.M. avec AFP