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Les Européens ont dépensé 168 milliards d'euros en "snacking"

Le grignotage compte de plus en plus d'adeptes en Europe, le marché pèse 167 milliards d'euros

Le grignotage compte de plus en plus d'adeptes en Europe, le marché pèse 167 milliards d'euros - @lain G-Flickr

Les consommateurs sont de plus en plus friands de grignotages : le marché mondial des bonbons, chocolat, chips a représenté 374 milliards de dollars. L'étude de Nielsen, publiée ce 1er octobre, montre que les Européens sont champions au jeu de la gourmandise.

Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les Américains, adeptes de la malbouffe, les plus gros mangeurs de barres chocolatées, chips et autres cochonneries. Au jeu de la gourmandise, les Européens sont champions, si l’on en croit l’étude réalisée par le cabinet Nielsen. Le marché du snacking pèse désormais en Europe 168 milliards d’euros contre 124 milliards en Amérique du Nord.

Au niveau mondial, le marché du grignotage a grossi de 2% pour atteindre 374 milliards de dollars entre 2013 et 2014. 

Les ventes augmentent de plus en plus rapidement dans les régions en développement : la consommation a bondi de 4% en Asie-Pacifique, de 9 % en Amérique Latine et de 5 % au Moyen-Orient/Afrique.

Les Français, bec sucré 

Alors qui mange quoi ? Chaque continent à ses préférences. L’Europe et le Moyen-Orient/Afrique se délectent essentiellement de confiseries. Les Français raffolent du chocolat, qui arrive en tête dans un cas sur cinq. Arrivent ensuite les fruits frais (12 %) et les yaourts (11 %). 

Outre Atlantique, les plaisirs salés représentent un cinquième des ventes. Face à l'offre de plus en plus abondante des marques de distribution, les consommateurs raffolent des galettes de riz et chips. "Certains grignotages non-sucrés faisant office de substituts de repas sont en forte croissance, ce qui va de pair avec une prise de conscience des consommateurs et les considérations autour de la santé", déclare Susan Dunn, vice-présidente exécutive chez Nielsen.

Le plaisir d'abord, la raison ensuite

Pourtant ce n'est pas à la santé que l'on pense en premier, en plongeant la main dans un paquet de bonbons. Le plaisir reste la principale motivation pour 48 % des consommateurs français interrogés. 35 % grignotent pour satisfaire une envie, 31 % pour se nourrir et 25 % pour attendre entre deux repas. Pour 35 % d'entre eux, le snacking s'apparente à un moment de détente au cours duquel ils privilégient les goûts et textures savoureux et frais (47 %). Passé le plaisir, on s'intéresse à l'absence d'OGM (44 %), aux formulations complètement naturelles (36 %) ou sans sucre (34 %).

L'étude Nielson résume très bien le dilemme auquel tout gourmand est confronté : "La dualité du grignotage est frappante: les consommateurs veulent s'assurer une bonne santé, et d'un autre côté les propositions de gourmandise et de plaisir sont toujours plus fortes".

C.L.