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Transports

L'Ile-de-France casse sa tirelire pour moderniser ses métros et ses trains

Le nouveau programme d'investissement ne concerne pas les lignes de métro les plus anciennes.

Le nouveau programme d'investissement ne concerne pas les lignes de métro les plus anciennes. - AFP Miguel Medina

La région Ile-de-France a passé commande pour près de 1,5 milliard d'euros de rames de métro, RER et train. Dont 1 milliard pour la seule ligne 14. Une manne pour Alstom.

La coûteuse modernisation des transports ferrés franciliens connaît une étape décisive avec la commande géante de près 1,5 milliard d'euros passée par le STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France).

La part du lion revient à la seule ligne 14 de métro automatisé, traversant Paris du nord-Ouest au sud-Est. Ce sont 1,096 milliard d'euros d'investissement qui sont débloqués en deux tranches de respectivement 35 et 37 trains. Les usagers de cette ligne vont bénéficier d'une nouvelle génération de métro sur pneu, incarnée par le MP 14 conçu par Alstom. Constitués de 8 voitures (au lieu de 6 actuellement), ces trains remplaceront progressivement le parc de matériel existant afin de faire passer la capacité maximale de la ligne de 30 000 à 35 000 voyageurs/heure, après la mise en service du prolongement de la ligne à Mairie de Saint-Ouen. La second tranche de rames concerne le prolongement au Nord (jusqu'à Pleyel) et au Sud de la ligne 14 (jusqu'à Orly).

Outre leur capacité supérieure, les futures rames MP14, offriront aux passagers de nouveaux sièges ergonomiques, l’éclairage LED, la vidéo-protection et des dispositifs spécifiques tels que la boucle d’induction pour les malentendants. Son freinage 100% électrique récupère l’énergie et la réinjecte sous forme d’électricité dans le réseau, limitant ainsi l’émission des particules fines émises par les plaquettes de frein, gros inconvénient des rames à pneu. 

Réduire la consommation

Ce système permettrait aussi de réduire jusqu’à 20% la consommation énergétique des rames... Ce contrat est une manne pour Alstom, qui s'empresse de préciser que plus de 2 000 emplois seront pérennisés en France dans ses usines et chez ses fournisseurs.

Par ailleurs, pour améliorer la capacité et le service sur la la ligne A du RER, le Conseil du STIF décide l’acquisition de 10 nouvelles rames MI09 à deux niveaux pour un montant de 150,7 millions d'euros. Depuis 2010, ces rames à deux niveaux sont progressivement déployées sur la ligne A du RER. Elles remplacent progressivement les rames à un niveau. Cette nouvelle commande de 10 éléments conduira en 2017 à un parc homogénéisé de trains à 2 niveaux.

Enfin l’acquisition de 19 Francilien qui seront déployés sur la ligne L, sur l’axe Versailles Rive Droite en remplacement de rames inox. Ce matériel sera déployé fin 2017. Le coût total de cette acquisition s’élève à 177,6 M€, financée par le STIF à 100% Rames ligne 14 : trains sur pneux Le groupe industriel français Alstom a annoncé jeudi que le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a commandé 10 nouvelles rames pour le RER A, pour un montant de 150 millions d'euros. Les nouvelles rames M109, comprenant chacune cinq wagons à deux étages, seront livrées "courant 2017" afin de décongestionner la ligne A du RER, empruntée par 1,2 million de voyageurs par jour, a indiqué Alstom dans un communiqué. Le groupe français percevra 95 millions d'euros pour cette commande, le solde revenant à son partenaire canadien Bombardier. La RATP avait déjà commandé au consortium 60 rames en 2009, puis 70 rames supplémentaires en 2012, afin de remplacer ses trains à un seul niveau, de moindre capacité et moins bien équipés en vidéosurveillance et en climatisation.

Contacté par l'AFP, Alstom précise que 87 rames ont été livrées à ce jour, sur un total de 140 commandes fermes. Le montant total du marché dépasse 2 milliards d'euros et pourrait atteindre 2,6 milliards d'euros en cas de levée des options restantes sur 35 rames supplémentaires. Ce coût est principalement assumé par la RATP, le Stif y contribuant à hauteur de 37%, selon un rapport de la Cour des comptes publié fin 2012.

Frédéric Bergé