L’industrie pétrolière soulagée de la fin du dispositif contre la cherté du carburant
"Les distributeurs ont perdu de l’argent". Pour Jean-Louis Schilansky, le président de l'UFIP, Union française des industries pétrolières, il était temps de mettre fin au dispositif provisoire contre la cherté du carburant.Cela a été annoncé hier, mercredi 28 novembre, par Pierre Moscovici.
Ce dispositif provisoire, mis en place à la rentrée, consistait en une baisse de 3 centimes des taxes sur l'essence et le gazole, accompagnée d'un effort de même ampleur des distributeurs de carburants sur leurs marges.
Selon Pierre Moscovici, il a été "un succès, car les prix sont aujourd'hui 15 centimes plus bas pour un litre d'essence et de 9 centimes par litre de gazole".
Ces mesures ont tout de même coûté 468 millions d’euros à l’Etat. "De notre évaluation, cela a couté 250 millions d’euros sur la période aux distributeurs, donc un peu plus de la moitié de ce que ça a couté à l’Etat", déplore Jean-Louis Schilansky sur BFM Business.
Les prix des carburants au plus bas
Pour autant, Carrefour a d’ores et déjà annoncé qu’il maintiendra pour une durée indéterminée son opération de garantie de prix de vente des carburants les plus bas.
Total et Leclerc se sont, eux, engagés à faire un effort pour accompagner la sortie progressive du dispositif gouvernemental. Le PDG de Total Christophe de Margerie avait ainsi indiqué dès la semaine dernière que son groupe ferait en sorte de lisser l'impact de cette sortie sur les consommateurs. De son côté, Michel-Edouard Leclerc avait annoncé lundi que sa chaîne continuerait à vendre les carburants avec une marge maximale de 1% jusqu'au retour des vacances de Noël.