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L'interdiction complète du diesel en 2025, "une bonne idée" pour Royal

Ségolène Royal estime que pour réussir la transition énergétique, il faut l'anticiper.

Ségolène Royal estime que pour réussir la transition énergétique, il faut l'anticiper. - Alain Jocard - AFP

La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, a estimé ce jeudi matin que le projet d'Anne Hidalgo d'interdire les véhicules diesel en 2025 était judicieux, et qu'il fallait anticiper pour rendre cette volonté possible.

Ségolène Royal s'apprête à inaugurer ce jeudi le tout premier tronçon jamais construit au monde de route solaire. Un morceau de bitume d'un kilomètre, recouvert de cellules photovoltaïques qui, selon la ministre de l'Écologie, "produit assez d'énergie pour alimenter 5.000 logements", a-t-elle expliqué ce matin sur France Inter. Le prototype intéresse "plusieurs pays étrangers" et particulièrement "les Chinois, les Marocains, les Africains".

Le "gap technologique" que représente cette route solaire, "issue de brevets français, produite en France", n'est toutefois qu'une composante de la "révolution technologique sur les énergies renouvelables, une révolution silencieuse qui va mettre la France à l'avant-garde des économies d'énergie et de la production d'énergie propre", s'est-elle félicitée. Et générer de la richesse puisque "les secteurs économiques qui créent le plus d'emplois aujourd'hui en France sont ceux qui se sont attelés aux économies d'énergie".

Mais pour que cette transition fonctionne, il faut anticiper, a-t-elle martelé. Par exemple, prévoir bien en amont l'abandon du diesel, accusé d'émettre des particules fines extrêmement nocives à la qualité de l'air. L'interdiction complète du diesel d'ici 2025 comme le prône Anne Hidalgo, "c'est une bonne idée parce qu'il faut anticiper", a estimé la ministre.

L'industrie du diesel a "intérêt" à jouer le jeu

Ségolène Royal a confirmé l'alourdissement de la fiscalité sur le diesel et de la taxe écologique, et la baisse de la fiscalité sur l'essence. "Il faut préparer l'après-diesel malgré les résistances. Mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain", a-t-elle rassuré. "Je vais dire aux Français de ne pas acheter de diesel parce que progressivement l'avantage fiscal accordé au diesel va être supprimé". En parallèle, "il faut que l'industrie du diesel comprenne que c'est dans son intérêt d'accélérer la transition, et en particulier vers la voiture électrique".

La ministre mise d'ailleurs davantage sur la bonne volonté de chacun que sur la coercition. Avec le certificat qualité de l'air, par exemple, que l'on peut maintenant mettre sur son pare-brise. Cette nouvelle "vignette sera obligatoire à Paris à partir de la mi-janvier. Cette obligation a vocation à être généralisée dans toute la France, reconnaît-elle. "Mais à la limite, il faudrait que ce soit volontaire, que les citoyens se disent 'ça existe, on n'a pas besoin d'attendre que ce soit obligatoire'". Et pareil pour les industriels: "Je dis à tous les constructeurs, lorsque vous vendez une voiture, mettez sur son pare-brise le certificat anti-pollution".

N.G.