BFM Business
Services

"L'interview qui tue": Sony grimpe en Bourse après sa volte-face

Sony Pictures a finalement décidé d'autoriser la sortie du film "L'interview qui tue!"

Sony Pictures a finalement décidé d'autoriser la sortie du film "L'interview qui tue!" - AFP

L'action du groupe japonais a gagné près de 4% mercredi à la Bourse de Tokyo, après la décision de sa filiale Sony Pictures Entertainment de revenir sur l'annulation de la sortie du film controversé.

Même si le rapport de cause à effet reste à démontrer, la décision de Sony, qui est revenu sur l’annulation de la sortie du film "L'interview qui tue !", a visiblement ravi les investisseurs. 

L’action du géant japonais de l’électronique, dont la filiale Sony Pictures a produit l’œuvre controversée, s’est en effet appréciée de près de 4% à la Bourse de Tokyo, mercredi 24 décembre. A l'issue des échanges, le titre valait ainsi 2.568,5 yens, soit un gain de 98,5 yens (+3,98%).

Le studio de cinéma a finalement décidé mardi d'autoriser aux Etats-Unis une distribution limitée de cette comédie parodiant le leader nord-coréen Kim Jong-un. Il défie ainsi les pirates informatiques qui ont lancé une attaque massive le 24 novembre et menacé de s'en prendre aux salles qui projetteraient le long-métrage. 

Une décision saluée unanimement du côté d’Hollywood, acteurs et réalisateurs ayant dénoncé une grave atteinte à la liberté d'expression et une victoire du terrorisme. Mais aussi à la Maison-Blanche où Barack Obama s’en est félicité. Le film sera notamment projeté au Plaza Atlanta et à l'Alamo Drafthouse d'Austin, au Texas.

La Bourse de Tokyo enthousiaste

Le régime communiste nord-coréen, de son côté, nie être impliqué dans le piratage au cours duquel les données personnelles de 47.000 employés et collaborateurs de Sony Pictures ont été dérobées, mais Pyongyang en a loué les auteurs.

Cette cyber-attaque s'est aussi traduite par la diffusion de courriels embarrassants pour les dirigeants de Sony et par la mise en ligne illégale de cinq films du studio.

Malgré tout, il était difficile de savoir si le bond de l'action de la maison-mère Sony était lié à cette volte-face ou à l'enthousiasme du marché tokyoïte, où les valeurs exportatrices étaient dopées par la solidité du dollar après une révision en forte hausse de la croissance américaine. D'autant que le titre avait grimpé de la même manière jeudi dernier (+4,79%), jour de l'annonce de la mise au placard du film.

Y.D. avec AFP