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L'opérateur malgache Telma débarque à la Réunion

Altice détenait le troisième opérateur mobile de la Réunion, opérant sous la marque 'Only'

Altice détenait le troisième opérateur mobile de la Réunion, opérant sous la marque 'Only' - Richard Bouhet AFP

Telma est entré en négociations exclusives pour racheter les activités mobiles d'Altice à la Réunion et Mayotte. La cession doit maintenant être approuvée par le gendarme de la concurrence.

Et le gagnant est... Telma. L'opérateur historique malgache est entré vendredi 6 mars en négociation exclusives pour racheter les activités mobiles d'Altice à la Réunion et Mayotte, qui opèrent sous la marque 'Only'. 

Selon le Journal de l'île de la Réunion, le prix serait d'un peu moins de 100 millions d'euros.

Cette cession a été imposée par le gendarme de la concurrence lors du rachat de SFR par Altice. En effet, suite à ce rachat, le nouvel ensemble se retrouvait avec deux opérateurs mobiles dans ces îles, et donc une part de marché trop importante (76% selon Altice).

Six candidats en lice

Il y avait cinq autres candidats en lice: Free, l’opérateur caraïbe Digicel, les fonds Apax et Pechel, et le groupe réunionnais Océinde (propriétaire du réseau câblé local Zeop). Free et Digicel ont d’abord été éliminés dès le premier tour, avaient indiqué les Echos. Selon le Journal de l'île de la Réunion, Pechel et Océinde ont été éliminés au 2ème tour, qui impliquait de déposer une offre ferme avant le 13 février.

Prochaine étape: l’Autorité de la concurrence doit désormais approuver le choix de Telma. L’anti-trust a indiqué qu'il se prononcera en fonction de plusieurs critères. D’abord, le repreneur devra être indépendant d’Altice -ce qui est a priori le cas de Telma. Ensuite, le repreneur devra être capable d’animer la concurrence à long terme. Enfin, sa capacité à investir à long terme dans l’économie des îles sera aussi prise en compte, a ajouté le président de l’Autorité de la concurrence Bruno Lasserre lors d'une visite à la Réunion début novembre. En revanche, le prix d’achat proposé par le repreneur ne fait pas partie des critères pris en compte.

L’Autorité de la concurrence, dans le cas où elle jugerait que ces critères ne sont pas remplis, pourrait alors refuser Telma, et confier le processus de cession, non plus à Altice, mais à un mandataire désigné par elle. L’anti-trust a montré qu’il suivait le dossier de près, en tapant du poing sur la table le 22 janvier au sujet des hausses de tarifs opérées par Altice

Jamal Henni