BFM Business
Transports

L’usine alsacienne de Mahle-Behr "sauve 70 emplois"

Le site Mahle-Behr de Rouffach fabrique des climatiseurs pour automobile.

Le site Mahle-Behr de Rouffach fabrique des climatiseurs pour automobile. - Mahle-Behr

"Les syndicats et la direction ont approuvé un accord de compétitivité prévoyant la suppression de 110 emplois, contre les 180 initialement prévus."

En Alsace, le plan social de l'usine Mahle-Behr de Rouffach ne sera pas alourdi. La direction et les syndicats sont parvenu à un accord de compétitivité afin d'éviter un alourdissement du plan social prévu dans cette usine qui fabrique des climatiseurs pour automobile.

L'accord maintient le nombre de suppressions de postes à 110 alors que la direction en prévoyait 180, ce qui "sauve 70 emplois", a exposé Denis Pieczynski, délégué UNSA de cette usine de 860 salariés. Son principe a été entériné mercredi et il sera officiellement signé dans les prochains jours par deux syndicats sur cinq, l'UNSA et la CFE-CGC, qui représentent "un peu plus de 30 %" des salariés, ce qui le rend valide, a ajouté ce représentant syndical.

Hausse des salaires très limitée

Le nouvel accord instaure quatre ans de "modération salariale" et une diminution des jours non-travaillés, en échange de l'attribution de trois marchés au site alsacien, filiale du groupe allemand Mahle-Behr, a exposé Denis Pieczynski. L'augmentation des salaires sera limitée à 0,4% par an jusqu'en 2020 (+ 0,5% pour les plus basses rémunérations), les salariés pourront faire un jour de don de RTT "en volontariat" et ils renonceront à deux jours qu'ils auraient gagné par le fractionnement des congés, a détaillé le représentant syndical.

De son côté, Mahle-Behr s'engage à rapatrier à Rouffach trois contrats qui étaient programmés dans son usine de République Tchèque, ce qui "correspond aux 70 emplois sauvés", a expliqué Denis Pieczynski. Rouffach aura aussi la "priorité d'attribution" pour deux autres projets, pour lesquels le groupe est encore en compétition avec des concurrents, a-t-il ajouté. Mais l'entreprise a refusé de s'engager au-delà de 2018 comme échéance pour exclure un éventuel nouveau plan social, regrette ce syndicaliste.

Départs volontaires

L'UNSA, comme tous les autres syndicats du site (CFTC, CFDT, CGT, CFE-CGC) avait signé en 2013 un accord caractérisé par un gel salarial et le renoncement à cinq jours de RTT, avant de le critiquer comme un "fiasco". Ce nouveau texte "met fin à quatre ans de gel, laisse des marges de pouvoir d'achat, notamment au niveau de la prime d'intéressement, et si nous n'avions pas signé, c'était la garantie d'une accumulation de plans sociaux", a exposé Denis Pieczynski.

Le plan social de 110 personnes avait été annoncé fin janvier. Les négociations vont se poursuivre jusqu'au 7 juin, dans le but de privilégier les départs volontaires.

A.R. avec AFP