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La baisse des prix du pétrole coûte cher à Vallourec

Vallourec table sur une remontée des prix du pétrole.

Vallourec table sur une remontée des prix du pétrole. - Vallourec - AFP

Le fabricant de tubes sans soudure anticipe des pertes nettes plus importantes que prévues. Son PDG annonce un plan de réduction des coûts pour améliorer sa compétitivité.

La chute des prix du pétrole impacte directement Vallourec. Le fabricant de tubes sans soudure a anticipé, ce jeudi 29 janvier, des pertes nettes dans son exercice 2014, après avoir passé une dépréciation pour plus d'un milliard d'euros.

La dépréciation d'actifs, qui devrait se situer entre 1 et 1,2 milliard d'euros, concerne pour moitié la coentreprise brésilienne VSB, inaugurée en 2011, qu'il détient avec Nippon Steel, et dans laquelle il avait investi 1,1 milliard d'euros. Le groupe est fortement pénalisé au Brésil par la chute de la demande de Petrobras, son principal client. Cette usine avait été la première construite par le groupe depuis les années 60.

La seconde partie de cette dépréciation concerne l'Europe, marché où le groupe connaît également d'importantes difficultés.

Le directeur financier, Olivier Mallet, a confirmé lors d'une conférence téléphonique que le groupe allait afficher des pertes nettes dans son exercice 2014, dont les résultats seront publiés le 24 février.

Vers des licenciements?

Après les 9 premiers mois de l'année, le groupe affichait un bénéfice net de 169 millions d'euros. En revanche, le groupe écarte des conséquences de cette dépréciation sur sa trésorerie.

Il confirme également ses objectifs 2014 en matière de chiffre d'affaires et de résultat d'exploitation (Ebitda). Le groupe table donc toujours sur des ventes proches de celles de 2013 et sur un Ebitda en baisse d'environ 10%.

Vallourec a également indiqué avoir travaillé lors des six derniers mois sur un plan visant à améliorer sa compétitivité, qui sera axé sur la réduction de ses coûts et sur l'optimisation de la gestion de trésorerie. "Le prix du pétrole remontera et les forages repartiront, même s'il est impossible aujourd'hui de dire avec précision quand", a noté Philippe Crouzet.

 "Mais je considère que notre environnement change et change vite (...), donc Vallourec doit d'adapter." Evoquant un plan qui ira "au-delà de la simple adaptation conjoncturelle à la chute des marchés", déjà en cours, Philippe Crouzet se refuse à préciser si des licenciements sont à prévoir dans le cadre de ce plan de réductions des coûts.

D. L. avec AFP