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Téléphone mobile: les prix baissent plus modérément

La baisse des prix dans le téléphone mobile s'est infléchie en 2014, après les chutes de tarifs de 2012 et 2013.

La baisse des prix dans le téléphone mobile s'est infléchie en 2014, après les chutes de tarifs de 2012 et 2013. - Bertrand Langlois-AFP

Tous opérateurs confondus, la baisse des prix s'est limitée à 10% en 2014, selon l'Arcep. Résultat: les revenus d'Orange, SFR, Bouygues et Free ont aussi moins baissé.

Les effets de la chute des prix provoquée par l'arrivée de Free mobile en 2012, s'estompent progressivement. Selon l'indice des prix publié par l'Arcep, les prix des services mobiles ont été relativement stables au cours de l’année 2014.

"L’indice annuel pour 2014 est néanmoins en baisse de 10% en moyenne annuelle, à comparer à une baisse de 26,3 % en 2013, du fait des baisses de tarifs sur l’année 2013" commente le régulateur des télécoms.

Le consommateur a encore profité de baisse de prix en 2014 s'il a opté pour un forfait mobile (85% du marché en volume). Leur prix ont globalement diminué de 13,5% en 2014, contre 25,6% en 2013.

A l'inverse, pour les utilisateurs de cartes prépayées, les prix ont carrément augmenter pour la première fois depuis 2011 (+7,5% en 2014 en moyenne annuelle).

L'infléchissement de la baisse de prix dans le téléphone mobile est une bonne affaire pour les opérateurs qui avaient vu leur chiffre d'affaires reculer et leurs marges bénéficiaires entamée, depuis l'irruption de Free Mobile et de ses prix cassés en janvier 2012.

Les emplois directs ont baissé chez les opérateurs en 2014

Les revenus totaux des opérateurs, soit 36,8 milliards d'euros (hors taxes) en 2014, baissent de 3,4% en un an contre une baisse de 7,3% en 2013. "Ce ralentissement s’explique, d’une part, par un reflux moins important du revenu des services de téléphonie fixe, et d’autre part, par une baisse moins prononcée des prix des services mobiles sur le marché résidentiel en 2014" explique t-on à l'Arcep.

En revanche, le nombre d’emplois directs des opérateurs déclarés diminue de 3.200 en 2014. Le montant de leurs investissements est en léger retrait par rapport aux trois années précédentes (-3,5% en 2014), mais demeure supérieur à la moyenne des dix dernières années (6,5 milliards d’euros en moyenne hors achats de licences).

La montée en puissance du plan France Très haut débit visant à densifier la couverture du territoire en fibre optique, ajoutée à la perspective d'achat de nouvelles fréquences mobiles (700 MHz) fin 2015, obligeront les opérateurs à maintenir un niveau élevé d'investissement dans les prochaines années.

Frédéric Bergé