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Cheminots, RATP, gaziers: la CGT rêve d’une convergence des luttes

Dès demain, la CGT-Mines énergie et les salariés de la RATP rejoindront le mouvement des cheminots. D’autres secteurs pourraient suivre préviennent les responsables de la confédération syndicale.

Le conflit opposant les cheminots au gouvernement est-il en train de s’étendre? La CGT entend mobiliser ses troupes pour cette convergence des luttes. La quatrième séquence de grève des salariés de la SNCF s’est muée en journée nationale de mobilisation interprofessionnelle. L’idée étant pour la confédération syndicale de rappeler à l’opinion que d’autres secteurs sont en lutte. À l’image de celui de l’énergie.

Représentant notamment les salariés des entreprises de production et de distribution d’électricité et de gaz, la CGT Mines-énergie a lancé, le 3 avril, un appel à une grève de trois mois, jusqu’au 28 juin. Un mouvement quelque peu occulté par celui mené contre la réforme ferroviaire et en faveur des salaires chez Air France.

Dans les colonnes du Parisien, Sébastien Menesplier, le secrétaire général de la CGT-Mines Energies, appelle donc désormais à "une convergence des luttes". Il invite ses adhérents à venir grossir les cortèges des cheminots et à mener diverses actions. La CGT-Mines Energie a d’ores et déjà prévu "des basculement d’heures pleines en heures creuses dans les grandes villes, le rétablissement de l’énergie pour les familles victimes d’impayés et des baisses de charge dans les centrales de production d’électricité." En somme, des mesures permettant au syndicat de se rendre sympathique aux yeux de l’opinion publique. En parallèle, l’organisation prévoit également de couper le courant dans les entreprises "qui licencient" ou "criminalisent les grèves". Le groupe Carrefour étant plus particulièrement visé.

Du côté de la RATP, un préavis débute ce mercredi soir à 22 heures jusqu’à samedi matin. Les agents sont invités à arrêter le travail pour protester notamment contre le gel des salaires et la dégradation des conditions de travail mais aussi sur la défense du service public remis en cause par la réforme ferroviaire. Alors même que la RATP n’est pas vraiment concernée par cette réforme. Dans la loi votée hier à l’assemblée, la mise en concurrence des lignes de RER, a été programmée pour 2033. Elle ne débutera même qu’en 2039 pour les deux lignes historiques A et B.

A.M. et Y.D.