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La concentration s'accélère dans les paris et jeux en ligne

Obligées de verser 15 % de leur chiffre d'affaires au fisc anglais, les sociétés de paris multplient les rachats et fusions outre-Manche.

Obligées de verser 15 % de leur chiffre d'affaires au fisc anglais, les sociétés de paris multplient les rachats et fusions outre-Manche. - Justin Sullivan-Getty Images North America-AFP

Après Bwin, acquis par GVC, l'irlandais Paddy Power et le britannique Betfair créent un géant des jeux et paris en ligne. La hausse de la fiscalité outre-Manche explique cette concentration.

Déjà puissantes dans le secteur des paris en ligne, les sociétés anglo-saxonnes vont le devenir plus encore. Ainsi, la société irlandaise Paddy Power et sa rivale britannique Betfair, fusionnent pour créer un géant des jeux et paris sur Internet, sachant que ces deux acteurs disposent aussi d'un réseau de point de ventes physiques dans leur pays d'origine respectif.

Cette opération suit de quelques jours le rachat du groupe de paris en ligne britannique Bwin basé à Gibraltar, par son compatriote GVC, basé sur l'île de Man, pour la somme de 1,5 milliard d'euros (1,1 milliard de livres).

Paddy Power va posséder 52% du nouvel ensemble et Betfair les 48% restants. Le groupe aura son siège à Dublin et espère réaliser 50 millions de livres (68 millions d'euros) de synergies par an. 

"La fusion de Paddy Power et de Betfair va créer une société de taille mondiale et les équipes vont réaliser des synergies significatives", a déclaré Gary McGann, l'actuel président de Paddy Power et futur président du nouvel ensemble.

Racheté par GVC, Bwin est présent en France

Cette méga-fusion n'aura pas de conséquence en France puisque ces deux acteurs n'ont jamais cherché à entrer sur le marché français des jeux et paris en ligne (ouvert à la concurrence depuis 2010) pour des raisons de fiscalité plus élevée que dans les autres pays européens.

En revanche, Bwin, racheté par GVC, dispose en France d'une licence pour les jeux de cercle (poker) en ligne et les paris sportifs.

Cette accélération soudaine de la concentration dans le secteur des jeux et paris en ligne, vise à répondre entre autres à l'augmentation de la fiscalité en Grande-Bretagne.

Depuis le 1er janvier 2015, ces sociétés sont contraintes de verser au service des impôts de sa Majesté, une taxe de 15% sur leur produit brut encaissé (l'équivalent de leur chiffre d'affaires).

En fusionnant, ces sociétés font le pari de générer des économies d'échelle leur permettant d'amortir cette fiscalité alourdie.

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Frédéric Bergé