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La COP21 est-elle vouée à l’échec?

À un mois de l’ouverture de la Conférence de Paris sur le climat organisée par les Nations-Unies, de vives inquiétudes se font entendre quant à l’issue des négociations.

Des paroles mais toujours pas d’actes. Alors que le site du Bourget est en plein chantier pour accueillir au mieux les 195 délégations internationales et quelques milliers de participants, de plus en plus d’observateurs lancent un cri d’alerte. Ils craignent que la COP21 se solde par un échec comme cela a pu être le cas en 2009 à Copenhague (Danemark).

Cependant, cette fois-ci, ce ne seraient pas les intenses actions de lobbying menées par les politiques, les industriels ou encore les ONG qui pourraient faire capoter la réussite de cet événement, mais deux points essentiels sur lesquels les diplomates peinent à s’entendre.

Le premier faisceau d'échec est lié à l'ultimatum qu'ont adressé les pays en développement aux émissaires des Nations-Unies. Ces états réclament une chose précise: qu’on leur débloque un fonds de 100 milliards de dollars par an dès 2020 afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique. Or, pour l’instant, le compte n’y est pas. Et sans cette enveloppe minimum, les états en question ne signeront aucun accord à Paris.

L'accord de la COP21, une future coquille vide ? 

A l’issue de la dernière session de négociations entre les parties, qui s’est déroulée la semaine dernière à Bonn (Allemagne), un document d’une cinquantaine de pages a été remis aux états. Selon toute vraisemblance, c’est ce texte, relevant plus de la cosmétique politicienne que d'un véritable engagement, qui devrait être validé in extenso à Paris le 11 décembre prochain. 

Or, cet – éventuel – accord ne sera certainement pas contraignant comme l'espéraient de nombreuses organisations environnementales. En clair, les efforts entrepris à l'occasion de ce sommet, et traduits par les états dans leurs contributions nationales pourraient être vains. Uniquement basés sur la confiance que s'accordent les états, aucun organisme ne pourra réellement certifier leur mise en oeuvre.

>> Pour tout comprendre de la COP21, retrouvez ici notre dossier spécial

Antonin Moriscot avec Sidonie Watrigant