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La direction de Carrefour fait un geste pour éviter la grève

Un appel à la grève a été lancé.

Un appel à la grève a été lancé. - Boris Horvat - AFP

La direction propose la somme de 350 euros par salarié. Une somme versée via un complément d'intéressement.

Carrefour a fait un pas pour compenser la baisse de la participation pour les salariés, au lendemain de l'appel à la grève lancé contre les suppressions de postes, la location gérance et la chute de la participation. Lors d'une réunion sur le sujet mercredi, la direction a mis sur la table une somme de 350 euros par salarié, qui serait versée en mai via un complément d'intéressement, ont indiqué à l'AFP FO et la CFDT. Une proposition qui ne satisfait pas les deux premiers syndicats du groupe.

"On prend acte", a déclaré à l'AFP Michel Enguelz (FO), mais "notre demande porte sur 600 euros et c'est sur cette base qu'on veut discuter", a-t-il rappelé. "On ne relâche pas la pression", a renchéri Sylvain Macé (CFDT).

Compte tenu de provisions passées pour dépréciation d'actifs, notamment pour les ex-magasins Dia qui doivent être fermés dans le cadre du plan annoncé en janvier par le PDG Alexandre Bompard, selon les syndicats, la participation a chuté à 57 euros en moyenne par salarié, contre 610 euros l'an dernier.

"Ras-le-bol complet des salariés"

"Consciente de l'impact de cette baisse sur le pouvoir d'achat", la direction a proposé de "relever ce montant de 57 à 407 euros, au travers du versement d'un supplément d'intéressement forfaitaire de 350 euros", a indiqué de son côté Carrefour. "La réalité (...) c'est une proposition de moins 200 euros" par rapport à l'an dernier, a insisté Sylvain Macé qui a rappelé, au-delà de la participation, le "ras-le-bol complet des salariés qui en ont marre de prendre des coups" avec les fermetures de magasins et les milliers de suppressions de postes prévues.

L'appel à la "grève générale" lancé par FO et la CFDT pour le samedi 31 mars, en plein week-end de Pâques, est maintenu, ont dit les deux syndicats. Selon FO, des arrêts de travail étaient recensés mercredi dans "une douzaine de plateformes". Selon la direction de Carrefour, "cinq" étaient touchées par des "débrayages, sans blocage".

D. L. avec AFP