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La fabrication de respirateurs? On n'y "connaissait rien", rappelle Yann Vincent (PSA)

Sur BFM Business, Yann Vincent, le directeur industriel de PSA, explique que pour passer de la construction de véhicules à celle de respirateurs artificiels, il fallait non seulement faire preuve d'inventivité mais disposer, avant toute chose, des ressources (humaines) nécessaires.

"Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait". Cette formule attribuée à l'essayiste américain Mark Twain pourrait s'appliquer aux effectifs de PSA.

Il y a une dizaine de jours, alors que la période de confinement en France vient tout juste de débuter, le constructeur automobile tricolore s'interroge quant à la manière la plus efficace de soutenir les professionnels de santé à l'heure où le coronavirus continue de tuer des milliers de personnes par jour partout dans le monde.

Prenant la mesure du manque criant de respirateurs artificiels, PSA décide de voir s'il pourrait ou non participer à leur conception et choisit de se rapprocher d'Air liquide. Il comprend alors qu'en se lançant dans la fabrication d'un élément bien spécifique, il pourrait répondre à cette question: "Qu'est-ce que l'on peut faire pour aider?" et ainsi améliorer la productivité des effectifs d'Air liquide pour concevoir les précieux respirateurs. 

Du personnel et des blocs

"Nous allons produire des blocs mécaniques (qui seront envoyés à Air liquide pour être assemblés et intégrés aux respirateurs – NDLR) (…) avec des salariés volontaires (…) et puis nous allons aussi mettre à disposition d'Air liquide, pour son usine d'Antony, du personnel de PSA pour les aider, là aussi, à monter leur capacité de production", indique ce mardi Yann Vincent dans l'émission Inside.

Mais le directeur industriel de PSA tient à le rappeler. "On n'y connaissait rien", concède-t-il, évoquant la conception desdits respirateurs artificiels.

"Mais je peux vous dire qu'il n'y a aucun problème pour trouver des gens en interne chez PSA sur un tel projet, parce que tout simplement, on a la compréhension qu'en faisant cette petite action, cette modeste action peut-être, eh bien on contribue à aider le pays. Et donc il n'y a bien évidemment aucune réticence de la part de qui que ce soit dans l'entreprise pour aller dans ce sens-là", conclut celui qui prévoit d'adresser 10.000 unités à disposition des hôpitaux d'ici mi-mai.

JCH