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La France a-t-elle renoncé à vendre des Rafale à la Belgique?

Les États-Unis ont fait une offre pour le F-35 de Lockheed Martin et le Royaume-Uni ont proposé le Typhoon du consortium européen Eurofighter

Les États-Unis ont fait une offre pour le F-35 de Lockheed Martin et le Royaume-Uni ont proposé le Typhoon du consortium européen Eurofighter - Luc Claessen - Belga/AFP

La Belgique n'a reçu que deux offres pour le remplacement de ses 34 avions de combat, l'une des États-Unis, l'autre du Royaume-Uni. La France propose un autre "deal" qui passe par une coopération renforcée.

La Belgique a comme attendu reçu "deux offres" chiffrées définitives mercredi, de la part du Royaume-Uni et des États-Unis, pour remplacer sa flotte d'avions de combat, a annoncé mercredi le ministre belge de la Défense, cité par l'agence Belga.

"On m'a confirmé que l'on avait reçu deux offres" des Américains et des Britanniques, a déclaré Steven Vandeput (N-VA, nationalistes flamands), en marge d'une réunion de l'Otan avec ses homologues à Bruxelles.

Les États-Unis -souvent présentés comme favoris- ont soumis une offre pour l'avion F-35 de Lockheed Martin et le Royaume-Uni (avec le soutien de l'Italie, de l'Espagne et de l'Allemagne) ont fait une proposition pour le Typhoon du consortium européen Eurofighter.

Ces offres font suite à un appel d'offres lancé d'État à État pour le remplacement à compter de 2023 des F-16 américains actuellement utilisés par l'armée de l'Air belge.

La France a proposé une "une coopération approfondie"

Les candidats intéressés avaient jusqu'à mercredi pour remettre leur "meilleure offre finale" à la Belgique, qui compte acheter un total de 34 nouveaux avions de combat pour remplacer les F-16, un marché estimé à 3,6 milliards d'euros.

La France, qui défend le Rafale du groupe Dassault, n'a pas formulé d'offre chiffrée. Elle se distingue depuis septembre de ses deux concurrents en proposant à la Belgique un partenariat comprenant, outre la fourniture des avions de combat, "une coopération approfondie" dans les domaines militaire et industriel.

Steven Vandeput a dans le passé reproché à Paris d'avoir formulé cette proposition en dehors du cadre de l'appel d'offres, exposant selon lui son pays à "des poursuites judiciaires" de la part des concurrents si elle la prenait en compte.

La France assure que son offre est sûre juridiquement, mais la question n'a pas encore été tranchée par le gouvernement belge. "La suite, c'est que l'on commence l'évaluation" des offres, a affirmé Steven Vandeput mercredi, espérant une décision finale avant le prochain sommet de l'Otan, les 11 et 12 juillet.

P.S. avec AFP