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La France exige des États-Unis qu'ils cessent de subventionner Boeing

Boeing aurait continué de bénéficier d'aides illégales depuis 2012.

Boeing aurait continué de bénéficier d'aides illégales depuis 2012. - Scott Olson - AFP

Se basant sur un rapport de l'OMC, le ministère des Affaires étrangères estime que les aides publiques américaines ont "fortement affecté le marché mondial des avions commerciaux et porté gravement préjudice à Airbus". Il exige donc leur retrait.

Le litige entre les États-Unis et l'UE, portant sur des subventions américaines à Boeing, a connu une nouvelle étape ce mardi. La France a ainsi officiellement exigé le retrait de ces dernières, se basant sur un rapport de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)

Selon les conclusions du groupe que l'OMC a constitué pour se pencher sur ce sujet, les États-Unis ont en effet continué de donner des subventions illégales à l'avionneur américain.

"Ces subventions accordées à Boeing constituent une entrave avérée aux règles de concurrence équitable. Elles ont fortement affecté le marché mondial des avions commerciaux et porté gravement préjudice à Airbus. Leur retrait est donc nécessaire", écrit le ministère français des Affaires étrangères sur son site. "La défense des intérêts industriels et commerciaux de nos entreprises constitue une priorité de l'action diplomatique", ajoute le Quai d'Orsay.

325 millions de dollars d'aides illégales? 

Le rapport commandé par l'OMC conclut que l'avionneur américain ne respecte effectivement pas une partie de ce jugement de 2012, relative à une réduction d'un taux de taxe dans l'État de Washington, où Boeing assemble l'essentiel de ses appareils. Le tout pour un montant total de 325 millions de dollars (290,2 millions d'euros) depuis cette date.

L'impact négatif sur les intérêts européens ne porte toutefois que sur trois ventes de monocouloirs à des clients des Émirats arabes unis, du Canada et d'Islande, a jugé l'OMC.

Boeing s'était réjoui dans un communiqué de "la nouvelle victoire majeure remportée dans le cadre du litige qui oppose de longue date les États-Unis et l’Union européenne à propos des aides publiques versées à l’industrie aéronautique". Airbus a pour sa part exprimé le souhait d'en finir rapidement avec "cette querelle ridicule".

Y.D. avec agences