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La marque marseillaise Wiko devient 100% chinoise

Wiko passe sous pavillon chinois

Wiko passe sous pavillon chinois - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Son actionnaire chinois, le constructeur Tinno, qui contrôlait 95% du capital a acquis l'intégralité des parts que détenaient encore les fondateurs.

La marque de portables Wiko, qui se présente comme l'unique "entreprise française" de téléphones mobiles, a annoncé jeudi son passage sous le contrôle total de son actionnaire chinois Tinno, déjà ultra-majoritaire.

"Après sept ans de partenariat, (...) Wiko est devenu un partenaire majeur dans l'activité mondiale de Tinno. Pour les deux entreprises, fusionner était une étape naturelle dans la construction d'un partenariat stratégique encore plus fort", annonce l'entreprise dont le siège est à Marseille et qui revendique une place dans le "top 5" des constructeurs en Europe de l'Ouest.

Dans les faits, le constructeur chinois Tinno, qui détenait déjà 95% du capital de Wiko, en a racheté les 5% restant aux fondateurs de la marque marseillaise, a précisé à l'AFP un porte-parole de Wiko. Aucune conséquence n'est attendue sur les 250 emplois français, et le siège restera dans la cité phocéenne, a-t-il assuré.

Une "nouvelle étape essentielle"

Le président du groupe chinois, qui revendique un milliard d'euros de chiffres d'affaires annuel, James Lin, prend la tête de Wiko, dont il devient président du comité exécutif. Le fondateur de l'entreprise marseillaise, Laurent Dahan, petit poucet de la téléphonie qui a réussi en sept ans à faire son trou sur une trentaine de marchés dans le monde dont la France, est quant à lui nommé "senior vice-president".

"Cette nouvelle étape était essentielle pour répondre aux besoins et aux exigences de nos utilisateurs en leur offrant une large gamme de produits innovants", affirme le dirigeant français, cité dans un communiqué.

Wiko a percé, jusqu'à revendiquer en 2013 la troisième place sur le marché tricolore des smartphones, en misant avant les autres sur le créneau des téléphones d'entrée et de moyenne gamme, aidé par l'arrivée sur le marché du mobile de Free et ses abonnements sans téléphone subventionné à prix cassé. Il a depuis étendu son offre. Wiko, qui comme tous les constructeurs de mobiles sous-traitait déjà sa production en Chine, se targue d'avoir su créer 250 emplois en France, du développement au design en passant par des fonctions annexes, sur un total de 500.

P.L avec AFP