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La pépite française du luxe d'occasion en ligne lève 33 millions d'euros

Vestiaire Collective a déjà vendu pour 45 millions d'euros de marchandises de mode et de luxe d'occasion en 2014.

Vestiaire Collective a déjà vendu pour 45 millions d'euros de marchandises de mode et de luxe d'occasion en 2014. - Marsaili Mcgrath-Getty Images North America-AFP

Vaste dépôt-vente en ligne de produits de mode et de luxe, Vestiaire Collective séduit plusieurs investisseurs dont Eurazeo, qui injecte 20 millions d'euros.

Vendre sur Internet du vêtement haut de gamme d'occasion fait le succès de Vestiaire Collective. Eurazeo va injecter à lui seul 20 millions d'euros dans ce vaste dépôt-vente en ligne de produits de mode ou de luxe, dont la particularité est de contrôler lui-même la qualité et l'authenticité des produits qui sont mis en vente sur son site.

Toute affaire qui serait détériorée ou, pire, contrefaite, est rejetée par ses propres "contrôleurs", ce qui constitue autant de garantie pour l'acquéreur.

Créée en 2009, Vestiaire Collective, qui a déjà vendu pour 46 millions d'euros de marchandises en 2014 sur lesquels il prélève une commission, a levé au total 33 millions d'euros auprès d'investisseurs. Ces fonds lui serviront à accélérer les embauches et poursuivre son développement à l'international, notamment en Espagne et aux Etats-Unis.

Le site Internet est parti à la conquête des Etats-Unis

"Les gens, de plus en plus, ne conservent pas leurs produits de luxe et sont désireux de les revendre afin d'en acheter de nouveaux", a expliqué la directrice générale d'Eurazeo Virginie Morgon. Cette dernière n'a pas souhaité préciser la valorisation sur laquelle la transaction a été effectuée, ni le pourcentage du capital qu'Eurazeo détiendra à l'issue de l'opération.

Le site d'e-commerce réunit déjà 4 millions de "membres". Il surfe tout autant sur l'évolution des comportements des consommateurs de la possession vers l'usage que sur les stratégies commerciales savamment organisées autour de la pénurie, par certaines marques de luxe sur certains produits.

Active aux Etats-Unis depuis quelques mois, la start-up veut accélérer outre-Atlantique. Elle se donne donc les moyens financiers de réussir sur un marché difficile où d'autres acteurs français de l'e-commerce comme vente-privée.com se sont cassés les dents.

Frédéric Bergé