BFM Business
Energie

La recette originale de l'Orne pour rentabiliser ses véhicules électriques

Le président du Conseil départemental de l'Orne, Alain Lambert et Jérôme Nury, son premier vice-président présentent le service Autofree61.

Le président du Conseil départemental de l'Orne, Alain Lambert et Jérôme Nury, son premier vice-président présentent le service Autofree61. - Conseil départemental de l'Orne

Le Conseil départemental de l'Orne s'apprête à lancer Autofree61, un service d'auto-partage inédit qui permet de rouler dans les véhicules électriques utilisés par ses agents.

Développer les nouvelles solutions de mobilité est l'un des objectifs du Conseil départemental de l'Orne (Normandie). Conscient qu'il existe des carences en matière de transport en commun sur son territoire, l'exécutif local a décidé de transposer à l'échelle départementale une expérimentation menée par la ville nouvelle de Tinchebray-Bocage, située à 80 kilomètres d'Alençon.

Depuis 2015, date de création de cette commune, son maire, Jérôme Nury (par ailleurs premier vice-président du Conseil départemental de l'Orne) propose à ses 5.000 habitants de rouler ponctuellement avec l'une des deux Renault Zoé mise à la disposition des services municipaux. 

À l'échelle du Conseil départemental, qui dispose d'une flotte de véhicules plus conséquente, ce ne sont pas deux, mais six véhicules électriques (des Renault Zoé et des Renault Kangoo Z.E.) qui vont être proposés, dès le mois de janvier, à la location via la plateforme Autofree 61.

Une plateforme créée pour gérer ce service 

Les véhicules seront disponibles en dehors des horaires de service des agents. C’est-à-dire le week-end et les jours fériés ainsi que du lundi au vendredi de 18h30 à 7h00. Pour emprunter ces voitures, les automobilistes devront obligatoirement effectuer une demande de réservation en ligne. Ils devront également s'acquitter d'un forfait mensuel de 4 euros et régler le coût de leur location dont le tarif a été fixé à 1 euro par tranche de 30 minutes d'utilisation.

Le Conseil départemental de l'Orne précise à BFM Business que "le dépôt d'une caution sera réclamé" lors de la première utilisation du service et souligne que les automobilistes "bénéficieront d'une assistance téléphonique 24 heures sur 24" afin que le conducteur "puisse prévenir d'un retard, prolonger sa réservation ou signaler un problème". 

Ce système d'autopartage inédit comporte bien sûr quelques contraintes. Ainsi, les véhicules devront être pris et déposés à des emplacements spécifiques et rebranchés dès la fin de la période de location "afin de garantir 100% d'autonomie à l'utilisateur suivant". 

Rationaliser la flotte automobile départementale

Pour le département, ce service "est l'occasion de rationaliser la flotte" en limitant les "véhicules improductifs" c'est-à-dire ceux en stationnement. L'exécutif local ne s'en cache pas, "la mutualisation des véhicules entre les agents et la population devrait entraîner des économies", sans préciser les gains espérés. 

"Ce que l’on est en train de mettre en place aujourd’hui n’est qu’un début" explique Alain Lambert, le président (UDI) du Conseil départemental à nos confères d'Orne-Hebdo

Dans un communiqué, l'Orne explique que très rapidement, la collectivité territoriale va ouvrir ce système à ses services décentralisés (services sociaux, agences routières...). L'accès à la plateforme Autofree61 sera également "étendu aux communes ou communautés de communes qui souhaitent partager" leurs véhicules. 

Antonin Moriscot Journaliste BFMTV