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La Redoute mise sur le premium

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- - Philippe Huguen - AFP

Presqu'un an après avoir été repris par ses dirigeants pour un euro symbolique, le vépéciste compte atteindre l'équilibre d'ici à 2017. Pour ce faire, l'entreprise dévoile ce jeudi 28 mai un site de marques haut de gamme, rapportent Le Monde et Le Figaro.

Cela va bientôt faire un an que La Redoute a tourné une page importante de son histoire. Le 2 juin 2014 Kering signe la cession pour un euro symbolique du vépéciste à deux de ses dirigeants, Nathalie Balla et Eric Courteille, qui deviennent ainsi les nouveaux actionnaires majoritaires de la société nordiste.

La "Nouvelle Redoute" vise alors le retour à l'équilibre d'ici à 2017. Un an après, l'objectif n'a pas changé. Et pour atteindre ce but, Nathalie Balla et Eric Courteille ont décidé de mettre un peu plus l'accent sur le haut de gamme.

Pour ce faire, le groupe a annoncé ce jeudi 28 mai le lancement d'un espace dédié sur leur site consacré au haut de gamme, rapportent Le Figaro et Le Monde. Cette e-boutique premium sera appelée "Brand Boutique". Parmi les marques présentes: The Kooples, Bash, American Vintage, Antik Batik, Vanessa Bruno ou encore Carven.

"Des marques qui, en acceptant d’exposer leurs produits sur notre vitrine, nous confortent dans notre plan de marche", selon Nathalie Balla et Eric Courteille cité par Le Monde, car "aujourd’hui il n’y a pas de client qui n’achète que du low cost ou que du premium".

"Il y a deux ans ces marques ne seraient pas venues chez nous"

"Il y a deux ans, ces marques premium ne seraient pas venues chez nous, cela prouve qu'elles estiment que les choses vont dans le bon sens à La Redoute", renchérit Eric Courteille, selon des propos rapportés par Le Figaro.

En ce sens, Brand Boutique doit venir compléter l'offre de La Redoute, dont les marques propres (Mademoiselle R, Active Wear, Soft Grey), qui représente environ 80% du chiffre d'affaires du vépéciste. Reste que pour le moment, La Redoute doit surtout gérer la contraction de ses ventes. En 2014, le chiffre d'affaires a encore reculé de 200 millions d'euros à 788 millions. Sur les quatre premiers mois de l'année, la baisse était encore à l'ordre du jour (-5%).

"Nous savions que les deux premières années, nous aurions à gérer une décroissance du chiffre d’affaires car il nous fallait recentrer le cœur de notre offre et réaliser un travail de transformation marketing sur un marché où nous ne sommes pas seuls, Mais aujourd’hui nous sommes en ligne avec notre budget pour 2014 et pour 2015", confient ainsi les deux dirigeants au Monde.

J.M.