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La rémunération sans précédent du patron de Fiat Chrysler

Sergio Marchionne, le patron de Fiat-Chrylser

Sergio Marchionne, le patron de Fiat-Chrylser - Spencer Platt - Getty Images - AFP

Sergio Marchionne, le directeur général de Fiat Chrysler, a touché 31,3 millions d'euros au titre de 2014. De plus, une prime de 12 millions lui sera versée lors de son départ ainsi que l'octroi d'actions pour une valeur de 23 millions d'euros.

C'est une rémunération qui en impose. Le patron du constructeur automobile Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Sergio Marchionne, a touché au moins 31,3 millions d'euros au titre de 2014.

C'est ce qu'a indiqué lundi 10 mars un porte-parole du groupe à l'AFP, confirmant des informations publiées par le quotidien Wall Street Jounal. Le patron de FCA, artisan de la fusion officialisée en 2014 entre l'Américain Chrysler et l'Italien Fiat, a reçu une prime exceptionnelle de 24,7 millions d'euros en raison du "succès" de cette fusion, a précisé ce porte-parole.

Cette prime vient s'ajouter à un salaire de 6,6 millions d'euros, dont 2,5 millions de fixe, quatre millions de variable et 100.000 euros de bénéfices divers. Outre ces montants, déjà versés, Sergio Marchionne recevra une prime de 12 millions d'euros lors de son départ du groupe, toujours au titre de la réussite de la fusion.

Une rémunération "inhabituelle"

Le conseil d'administration de FCA a également proposé le versement de quelque 1,62 millions d'actions, qui doit encore être entériné par l'assemblée générale du groupe, convoquée le 16 avril, selon ce porte-parole.

Ces actions ont une valeur de quelque 23 millions d'euros, sur la base de la clôture de l'action FCA vendredi. Au total; la rémunération atteint donc un montant d'environ 66 millions d'euros, soit 72 millions de dollars. Sergio Marchionne a récemment confirmé qu'il souhaitait rester à la tête du groupe jusqu'à 2018.

Le Wall Street Journal, qui a révélé ces chiffres la semaine dernière, souligne que ces montants sont bien plus élevés que les salaires habituels des patrons dans l'industrie automobile, et qu'ils représentent par exemple au total plus du double de ce que le patron de Ford Alan Mulally avait perçu en 2011 après avoir redressé la situation financière du groupe automobile américain.

J.M. avec AFP