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La Silicon Valley tente de faire bonne figure après la victoire de Trump

Tim Cook appelle à aller de l'avant

Tim Cook appelle à aller de l'avant - Stephen Lam - Getty images - AFP

Alors que le candidat républicain n'était pas le favori de la high-tech américaine, les dirigeants des grands groupes technologiques tentent de relativiser. Certains, comme Jeff Bezos ou Satya Nadella, félicitent même Donald Trump.

À une exception notable près (Peter Thiel, investisseur et co-fondateur de Paypal) la Silicon Valley était largement pro-Clinton. Il faut dire que durant sa campagne Donald Trump n'avait pas épargné les géants de la tech, perçus comme les chantres d'une mondialisation que l'homme d'affaires n'a eu de cesse de dénoncer.

Il avait notamment déclaré vouloir obliger Apple à produire l'iPhone aux États-Unis ou souhaité poursuivre Amazon en justice. Il avait même accusé Jeff Bezos, le patron du site d'e-commerce, de manipuler l'opinion via le Wall Street Journal (titre de presse détenu par Bezos).

Pourtant Bezos a préféré n'a pas montré sa rancune. Après la victoire de Donald Trump le patron d'Amazon a ainsi fait contre mauvaise fortune bon cœur. Dans un tweet publié ce jeudi il a ainsi adressé ses félicitations à Donald Trump en lui souhaitant un "grand succès" à la tête du pays.

La lettre de Tim Cook

Satya Nadella, le numéro un de Microsoft a lui aussi adressé des (sobres) félicitations au futur locataire de la Maison Blanche. "Nous félicitons le président élu, et nous réjouissons de travailler avec tous ceux élus hier (mercredi, ndlr)", a-t-il ainsi écrit sur sa page LinkedIn. Nadella ajoute toutefois que "les engagements" de Microsoft restent "fermes; en particulier la promotion d'une culture diversifiée". Ce qui n'est pas sans importance quand on sait que Trump n'a pas toujours épargné les minorités lors de sa campagne.

Cette idée se retrouve aussi dans la lettre envoyée par Tim Cook à ses employés. Selon cette missive, révélée par Buzzfeed, le directeur général d'Apple insiste sur le fait qu'après l'élection américaine, Apple continuera plus que jamais "de célébrer la diversité". "Peu importe le candidat que chacun d'entre vous a supporté, la seule façon d'avancer est d'avancer ensemble", écrit-celui qui avait apporter ses fonds personnels à la campagne d'Hillary Clinton. "Nous devons avancer", insiste-t-il dans cette lettre qui a aucun moment ne cite explicitement Trump.

L'optimisme est aussi de rigueur chez Mark Zuckerberg. Dans un post (sur Facebook forcément) le patron du réseau social ne parle, là encore, pas vraiment de Trump. Il explique avoir regarder les élections avec sa fille, Max, et assure avoir de l'espoir. "Le travail est désormais plus grand qu'avec une autre équipe présidentielle et le progrès ne suit pas une ligne droite", écrit-il. "Nous avons une chance de pouvoir rendre le monde meilleur et nous avons la responsabilité de le faire. Travaillons plus fort ensemble", conclut-il.

Julien Marion