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Transports

SNCF: des contrôleurs en civil dans les trains pour piéger les fraudeurs

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- - PHILIPPE HUGUEN - AFP

La compagnie ferroviaire teste actuellement dans ses trains franciliens un dispositif de contrôle des billets d'un genre nouveau: des contrôleurs en uniforme rabattent les fraudeurs vers des collègues en civil.

"Depuis quelques semaines, des contrôles anti-fraude" sont effectués dans les trains par des agents en civil, raconte RTL ce vendredi. Ces derniers "se fondent dans la foule des voyageurs" avant de surgir pour verbaliser pendant le trajet. Un test effectué seulement en Ile-de-France pour le moment.

Le procédé est rodé, raconte encore la radio: à un bout de la rame, des contrôleurs en uniforme commencent à vérifier les titres de transport des passagers. À leur vue, pour échapper au contrôle, les fraudeurs remontent le train. Les contrôleurs en civil se postent donc dans les wagons suivants pour les intercepter.

300 millions de manque à gagner

La SNCF déplore plus de 300 millions d'euros de manque à gagner par an à cause de ses voyageurs sans billet, dont 63 millions en Ile-de-France. La loi Savary, votée en mars 2016, lui a offert, comme à la RATP, de nouveaux moyens de lutter contre la fraude. Notamment, donc, la possibilité de placer dans les trains des agents de contrôle en civil.

Depuis, la compagnie s'est dotée de tout un nouvel arsenal. En avril, elle a installé à la gare Montparnasse des portiques anti-fraude, qui ne s'ouvrent que sur présentation d'un billet valide. 12 autres gares françaises vont être équipées d'ici à début 2018, pour un coût d'installation et de maintenance de 18 millions d'euros.

Fin 2016, la compagnie ferroviaire a également augmenté de 20% le montant de ses amendes en Ile-de-France. Depuis, un billet non composté ou une absence de ticket est puni d'une amende de 50 euros. Un titre de transport non valable équivaut à une contravention de 35 euros. Enfin, si le billet est falsifié ou usurpé, l'amende monte à 70 euros.

N.G.