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La Société générale en mesure de régler "dans les prochaines semaines" ces litiges aux Etats-Unis

L'impact financier des deux dossiers (Libor et fonds Lybien) équivaut à une provision d'environ un milliard d'euros dans ses comptes 2017, selon la banque, qui a mis de côté d'importants montants l'an dernier pour solder différents litiges.

Société Générale a annoncé lundi être en mesure de régler "dans les prochaines semaines" deux litiges aux Etats-Unis, l'un sur le dossier du Libor et l'autre sur celui du fonds souverain libyen, précisant avoir réservé un milliard d'euros dans ce but.

"Société Générale est entrée dans une phase de discussions plus actives avec les autorités américaines dans le but de mettre un terme à ces deux dossiers dans les prochaines semaines", a indiqué la banque dans un communiqué.

L'impact financier des deux dossiers équivaut à une provision d'environ un milliard d'euros dans ses comptes 2017, selon un communiqué de la banque, qui a mis de côté d'importants montants l'an dernier pour solder différents litiges.

Manipulation du Libor

Société Générale a engagé des discussions avec les autorités américaines en vue de trouver un accord pour mettre un terme à trois contentieux, dont celui concernant une manipulation du taux interbancaire Libor et un autre concernant des soupçons de corruption avec le fonds souverain libyen (LIA).

Sur le premier dossier, Société Générale est visée, comme de nombreuses autres banques, sur des cas de manipulation de ce taux de référence dans le monde de la finance: il a une incidence sur une masse énorme de produits financiers dont certains prêts aux ménages et aux entreprises.

La semaine dernière, la banque avait fait part de la démission inattendue d'un haut responsable, Didier Valet, à la tête des activités de marchés. C'était lié au règlement du contentieux Libor, selon une source proche du dossier, qui a précisé qu'il ne fallait pas attendre d'autres départs de poids.

Sur le second dossier, la Libyan Investment Authority (LIA), qui accusait la banque de cas de corruption sous l'ère Kadhafi, avait déjà obtenu près d'un milliard d'euros l'an dernier. Mais un autre volet, instruit au pénal par les autorités américaines, reste à régler.

Le troisième contentieux en cours aux Etats-Unis concerne cette fois des violations d'embargo. La banque s'est pour l'heure abstenue d'indiquer un calendrier quant à son règlement.

J.-C.C. avec AFP