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Transports

La start-up Heetch voit son procès reporté en décembre 2016

Le procès des deux dirigeants de Heetch, application de transports entre particuliers destinée aux jeunes noctambules, a été renvoyé mercredi aux 8 et 9 décembre par le tribunal correctionnel

Le procès des deux dirigeants de Heetch, application de transports entre particuliers destinée aux jeunes noctambules, a été renvoyé mercredi aux 8 et 9 décembre par le tribunal correctionnel - Bertrand Guay-AFP

Le procès des deux dirigeants de Heetch, application de transports entre particuliers, a été renvoyé aux 8 et 9 décembre 2016 par le tribunal correctionnel, débordé par les constitutions de parties civiles des chauffeurs de taxi.

Poursuivie en justice, Heetch obtient un sursis de six mois avant la tenue de son procès qui se tiendra finalement les 8 et 9 décembre 2016. "Les parties civiles ne cessent d'arriver et empêchent la tenue de l'audience", puisqu'il faut les enregistrer chacune, ce qui n'était "pas prévu", a constaté la présidente du tribunal correctionnel qui devait ouvrir le procès de Heetch ce mercredi 22 juin 2016. "C'est absolument contre-productif et un peu navrant", a-t-elle dit, soulignant que dans l'attente du procès, Heetch continuait à fonctionner.

Mathieu Jacob et Teddy Pellerin, jeunes dirigeants de Heetch, comparaissaient, ce mercredi 22 juin, pour complicité d'exercice illégal de la profession de taxi, pratique commerciale trompeuse et organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non-professionnels. En attendant la tenue de son procès dans six mois, la start-up peut continuer son activité de transport de personnes, contestée par les taxis.

Les taxis ont saturé le tribunal en se constituant partie civile

Ces parties civiles sont déposées par les chauffeurs de taxis qui ont répondu à un appel diffusé sur les réseaux sociaux par le collectif "Taxis de France", les encourageant à se constituer parties civiles à titre individuel, en plus des associations déjà enregistrées, telles que l'Union nationale des taxis (UNT). Se constituer partie civile permet de prendre part à l'audience et de réclamer des dommages-intérêts.

Heetch, application nocturne tournant de 20h à 6h du matin, à Paris, Lille et Lyon, avance notamment pour sa défense que les revenus de ses conducteurs sont plafonnés à 6.000 euros par an, sur le modèle du covoiturage incarné par Blablacar, dont l'activité n'est pas considérée comme faisant concurrence aux taxis. Heetch, fondé en 2013, annonce 10.000 conducteurs occasionnels et 50.000 trajets hebdomadaires effectués par des usagers de 23 ans en moyenne. La société déclare aussi 30 emplois.

BFMBusiness avec AFP