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La start-up Zenpark accélère dans les parkings partagés

Zenpark propose à des automobilistes la recherche, à l'aide d'une application pour smartphone, d'une place de parking usuellement non disponible. Dans le même temps, la start-up propose à des propriétaires de parkings de mieux les rentabiliser.

Zenpark propose à des automobilistes la recherche, à l'aide d'une application pour smartphone, d'une place de parking usuellement non disponible. Dans le même temps, la start-up propose à des propriétaires de parkings de mieux les rentabiliser. - Thomas Samson-AFP

"La start-up lève 6,1 millions d'euros auprès de deux fonds dont Maif Avenir. Elle "ouvre" un parking partagé tous les 2 à 3 jours et vise un parc de 1.000 parkings d'ici 2 ans. "

Le parking privé "partagé" a de beaux jours devant lui pour Zenpark. La start-up est lancée dans une course à la conquête de partenariats avec les acteurs institutionnels (hôtels, résidences hôtelières, foncières immobilières, entreprises,...) disposant de parkings. Elle leur propose de "rentabiliser" leurs places de stationnement inoccupées en les rendant accessibles à tout un chacun, moyennant un paiement à l'heure ou à la journée.

Pour financer sa croissance actuelle, qu'elle estime à un rythme d'ouverture de parkings tous les 2 à 3 jours, Zenpark lève 6,1 millions d'euros. Le fonds Demeter Partners, qui l'avait déjà accompagnée lors d'un précédent tour de table de 1,6 million d'euros, et Maif Avenir, le fonds de l'assureur mutualiste qui dispose de 125 millions d'euros à investir dans l'économie collaborative, en sont les grands acteurs. À titre personnel, Frédéric Mazzella, fondateur de Blablacar, a également participé à ce tour de table.

Ces fonds serviront à densifier sa présence géographique en France où la start-up est déjà présente dans 12 agglomérations dont Paris, Boulogne (92) Bordeaux et Nantes. Si Zenpark dispose pour l'instant d'une centaine de parkings privés partagés qu'elle a équipés de son système, elle veut accélérer ses ouvertures. "Nous visons un parc de 1.000 parkings d'ici deux ans" explique William Rosenfeld, son cofondateur.

Il faut quelques heures à ses équipes pour installer à l’entrée du parking "partenaire" un boîtier électronique qui le transforme en site de stationnement partagé et supervisé en temps réel à distance par Zenpark. Ce boîtier permet au client d’accéder au site grâce à leur smartphone équipé de l'application mobile idoine ou à une télécommande expédiée préalablement au client.

Si pour le client, l'intérêt du service consiste à trouver en centre ville une place de stationnement temporaire moins chère (d'environ 25%) que le tarif d'un horodateur, pour le gestionnaire de parking c'est l'assurance de "rentabiliser" ses places vides. "Nous vendons en moyenne 1.500 heures de parking par mois et par parking" explique William Rosenfeld, sur l'antenne de BFM Business.

Avec sa technologie, la start-up est capable d'agir en poussant des promotions tarifaires ponctuelles pour stimuler ses ventes sur l'ensemble des parkings privés. "En décembre 2015, nous avons lancé une offre promotionnelle unique à 1 euro de l'heure et à 9 euros par jour. Elle nous a drainé 40% de clients en plus" souligne le cofondateur de Zenpark. La start-up revendique 40.000 client inscrits et a réalisé 600.000 euros de chiffre d'affaires en 2015. Elle va doubler ses effectifs en 2016, passant de 20 à 40 collaborateurs.

Frédéric Bergé