La vague de chaleur fait brutalement flamber les ventes de glaces et de bières

Avec la hausse brutale des températures, la consommation des Français s'est transformée en quelques jours. Un phénomène de plus en plus fréquent avec le dérèglement climatique.

Quel est l'impact de la météo sur la consommation? Avec la hausse brutale du mercure depuis quelques jours, la réaction des consommateurs a été brutale. Cette semaine les ventes d’eaux pétillantes ont ainsi bondi de 15% dans toute la France, celles de bières blondes de 15% aussi en Ile-de-France par rapport à la même semaine de 2017, selon les données de la société spécialisée Weathernews France.

Mais ce sont les glaces qui ont le plus flambé avec une hausse de 80% en France et même de 120% à Paris où les températures ont le plus augmenté. Il y a un an, il faisait en effet 13°C dans la capitale alors que le mercure flirte avec les 30°C ce 20 avril.

A l’inverse il y a des produits qui pâtissent fortement de ce changement soudain de la météo. Ainsi si les fabricants de glace sont ravis, ceux de soupes font un peu la grimace. Les ventes de potages ont chuté de 30% en France depuis le début de la semaine et même de 40% en Ile-de-France. Mais la plus forte chute en grande distribution c’est évidemment la catégorie des fromages à raclette. Leurs ventes ont fondu de 70% depuis quelques jours.

La météo influence 4 produits sur 10

Des évolutions spectaculaires mais que la grande distribution a appris à anticiper. Car les experts du commerce le savent: la météo fait un peu la pluie et le beau temps dans les rayons. On estime que 4 produits sur 10 vendus en supermarché sont "météo-sensibles". Et les effets sont immédiats et parfois violents, comme cette semaine.

Et il n’y a pas que la consommation d’ailleurs : le tourisme, le cinéma, les parcs d’attraction sont directement influencés par le temps. Pour le tourisme par exemple, chaque degré au-dessus de la moyenne fait progresser le chiffre d’affaires du tourisme de 1,5%, selon une étude du Credoc et Météo France.

Et cette sensibilité à la météo est de plus en plus importante depuis quelques temps. Parce que davantage que le temps qu’il fait ce sont les ruptures dans la météo qui ont une influence importante. "Les gens ont tendance à surréagir après une période de mauvais temps, explique Pascal Bouquet de Weathernews France. Quand il fait soudainement beau, les cinémas se vident et vous ne trouvez plus une place en terrasse." Or avec les dérèglements climatiques, ces ruptures semblent de plus en plus fréquentes.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco