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La vente des aéroports de Nice et Lyon rapportera 1,75 milliard

Vue sur l'aéroport de Nice à la nuit tombée.

Vue sur l'aéroport de Nice à la nuit tombée. - AFP

Pour l'aéroport Nice Côte d'Azur, Bercy a choisi l'offre du consortium formé par l'italien Atlantia, associé à EDF Invest. Tandis que Vinci, Predica et la Caisse des Dépôts emportent Lyon-Saint Exupéry.

Le sort des aéroports de Nice et de Lyon fixés. Le ministère de l’Economie et des Finances a décidé d’attribuer 60% du capital du premier au consortium "Azzura" formé par Atlantia, associé à EDF Invest, d’après Les Echos. Le quotidien économique affirme par ailleurs que le second revient à l’alliance formée par Vinci, Predica (une filiale de Crédit Agricole Assurances) et la Caisse des Dépôts. Cette alliance annonce aussi mettre la main sur l'aéroport de Lyon-Bron. 

L’aéroport de Nice serait valorisé 2,2 milliards d’euros et celui de Lyon serait proche du milliard d’euros. L'État percevra un montant total de 1,757 milliard d'euros, affirme jeudi l'AFP, suite à un contact avec Bercy. Les Echos évoquaient quant à eux la somme d'1,9 milliard d'euros.

Éviter les polémiques

Le consortium Azzurra est détenu à 65,1% par Atlantia, 10% par Aéroport de Rome et 24,9% par EDF Invest. Pour l'aéroport de Lyon, Vinci détient 51% du consortium, devant CDC et Predica qui ont chacun 24,5%.

Ces choix semblent guidés par une volonté d’éviter la polémique, après la vente d’une partie du capital de l’aéroport de Toulouse à un consortium chinois, dont les désaccords avec les actionnaires locaux se font déjà sentir.

Christian Estrosi, premier adjoint au maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d'Azur et président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avait clairement affiché sa réticence quant à une cession de l’aéroport de sa ville à Vinci ou à un repreneur turc.

Finalisation cet automne

"Pour les deux aéroports, il s'agit des offres mieux disantes d'un point de vue financier et sur l'ensemble des critères établis dans le cahier des charges", a indiqué Bercy à l'AFP.

L'annonce de Bercy porte sur les "acquéreurs pressentis", et la finalisation de l'opération est attendue à l'automne, après la consultation des instances représentatives du personnel et le contrôle par l'Autorité concurrence.

A.R. avec AFP