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La voiture diesel d’occasion patine

Les ventes de voitures diesel d'occasion ont reculé en avril de 9%.

Les ventes de voitures diesel d'occasion ont reculé en avril de 9%. - FRANCK FIFE / AFP

Une étude du spécialiste AutoScout24 souligne une baisse notable des ventes de voitures d’occasion diesel en avril, et craint une baisse des prix des modèles diesel dans les prochains mois.

Le diesel n’a plus la cote, même en occasion. Selon le spécialiste AutoScout24, les ventes de voitures diesel de seconde main ont baissé de 9% en avril en France. Soit un recul plus important que la moyenne du marché, les ventes de voitures d’occasion ayant en effet baissé de 6,5% en avril 2017, par rapport à avril 2016. A contrario, les ventes de véhicules d’occasion essence ne reculent elles que de 0,26%.

Recul du diesel, hausse de l'essence

"Comme dans le neuf, nous assistons à un phénomène de rééquilibrage, souligne Vincent Hancart, PDG d’AutoScout24. Le marché de l’occasion reste encore majoritairement diesel, avec 305.000 ventes diesel le mois dernier en France, contre 155.000. Mais sur notre site, les internautes recherchent à 44% des modèles essence. Or, l’offre reste insuffisante en France".

Par exemple, si les ventes de Peugeot 308 d’occasion ont légèrement reculé en avril (-1%), elles ont baissé de 4% en diesel (7683 véhicules vendus), mais progressé de 20% en essence (1462 voitures vendues). Idem sur la Renault Clio: les ventes en essence ne baissent que de 3%, quand celles de versions diesel plongent de 10%.

Vers une baisse des prix du diesel?

Plus que le dieselgate, une potentielle hausse de la fiscalité sur le diesel et son interdiction progressive dans les grandes villes expliquent pour Vincent Hancart la baisse des ventes. "Lorsque le dieselgate a éclaté en septembre 2015, les ventes de Volkswagen d’occasion avaient baissé. Mais six mois plus tard, la part de marché des modèles Volkswagen en occasion était revenue à son niveau, rappelle Vincent Hancart. Les consommateurs ont surtout peur de décisions politiques, qui impacteraient leur véhicule".

Si ce désamour du diesel signifie que les propriétaires mettront plus de temps à s’en séparer, ils pourraient aussi devoir réviser les prix. AutoScout24 estime que sur un an, le prix de vente des diesel pourrait chuter de 5% en moyenne.

Pauline Ducamp