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Pourquoi l'accord entre Verizon et Vodafone vaut 130 milliards de dollars

Verizon va détenir à 100% une entreprise qui compte pas moins de 100 millions de clients.

Verizon va détenir à 100% une entreprise qui compte pas moins de 100 millions de clients. - -

Les deux groupes ont officialisé, ce lundi 2 septembre, cet accord qui permettra à Verizon d'être actionnaire à 100% dans leur coentreprise mobile. Ainsi, le groupe américain reste seul maître à bord d'une société qui constitue une véritable pépite.

Les Etats-Unis vont connaître l'une des plus grosses fusion-acquisition de l'Histoire. Vodafone et Verizon ont officialisé, ce lundi 4 septembre, l'accord qui doit permettre au premier de revendre au second les 45% qu'il détient dans leur filiale commune. Le montant est de 130 milliards de dollars.

Verizon ne voulait ainsi plus partager, quitte à y mettre le prix Cela faisait longtemps que le groupe souhaitait avoir un contrôle absolu de sa filiale mobile, sans avoir de comptes à rendre à Vodafone. Et sans partage de profits.

Avec ce "mega deal", Verizon sera ainsi propriétaire à 100% de l'une des plus belles pépites mondiales des télécoms, qui compte 100 millions de client, 1900 points de vente sur le territoire américain et 76 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

La course à la technologie comme stratégie

Un marché qui, même s'il est mature, reste très intéressant car il compte seulement 4 opérateurs, dont deux petits. En clair: le même nombre d'acteurs qu'en France, sauf que ces quatre opérateurs se partagent un marché de la taille de l'Europe.

Et dans ce royaume, Verizon est le roi : un opérateur d'une taille colossale, dans un secteur où plus on est gros, mieux c'est. Notamment lorsqu'on négocie avec les fabricants de smartphones ou avec les équipementiers.

Dernier atout : Verizon dispose d'un réseau à la pointe de la technologie. Il s'agit du coeur de la stratégie du groupe : garantir les meilleurs débits pour attirer le client. C'est notamment lui qui fait la course en tête sur le déploiement de la 4G aux Etats-Unis.

Anthony Morel