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L'affaire Madoff pourrait encore coûter 2 milliards de dollars à JPMorgan

JPMorgan pourrait débourser 2 milliards de dollars

JPMorgan pourrait débourser 2 milliards de dollars - -

Après les subprimes ou encore la Baleine de Londres, JPMorgan va devoir s'acquitter d'une nouvelle amende. La banque américaine pourrait payer jusqu'à 2 milliards de dollars pour l'affaire Madoff.

Les amendes n'en finissent plus de pleuvoir pour JPMorgan. Après une amende record de 13 milliards de dollars pour son implication dans les subprimes, et plus d'un milliard pour l'affaire de la Baleine de Londres, la banque américaine pourrait payer 1 à 2 milliards de dollars pour l'histoire Madoff.

Selon le New York Times de ce jeudi 12 décembre, JPMorgan Chase et les autorités fédérales, menées par le procureur de Manhattan Preet Bharara et l'agence de régulation bancaire OCC (Office of the Comptroller of the Currency) sont "proches d'un accord", pour mettre fin aux poursuites du gouvernement américain. La majeure partie de la somme servirait à dédommager les victimes de la plus grosse fraude boursière de tous les temps.

L'accord comprendrait aussi une mesure pour différer des poursuites pénales. Il citerait les violations pénales de la loi par JPMorgan dans l'affaire Madoff sans aller jusqu'à engager des poursuites, ajoute le New York Times.

Réparer l'image de la banque

L'ex-élève modèle de Wall Street fait également face à des enquêtes ou poursuites des Etats-Unis pour des soupçons de corruption en Chine ou sur son négoce de matières premières, sur des manipulations du taux Libor ou des taux de change, entre autres.

Interrogé sur la relation de la banque avec le gouvernement et les régulateurs américains, son PDG Jamie Dimon a admis, mercredi 11 décembre lors d'une conférence bancaire, qu'elle s'était "évidemment détériorée ces dernières années".

"Nous essayons de la réparer", a-t-il ajouté, montrant une fois encore que réparer l'image de sa banque auprès des autorités était devenu sa priorité, face à l'accumulation de plaintes et règlements amiables extrêmement coûteux.

Diane Lacaze avec AFP