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Transports

Lahoud (Airbus Group): "les 10% de marge sont un objectif clair"

Marwan Lahoud s'est notamment félicité du pilotage du développement de l'A350.

Marwan Lahoud s'est notamment félicité du pilotage du développement de l'A350. - -

A l'occasion de la présentation des résultats, ce mercredi 26 février, le directeur général délégué d'Airbus Group est revenu sur les perspectives industrielles et financières de l'entreprise.

Airbus Group (ex-EADS) aura connu un bon millésime 2013. L'avionneur européen a publié, ce mercredi 26 février, un bénéfice net consolidé en hausse de 22% à 1,5 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 59 milliards d'euros (+5%).

Concernant les appareils de sa division civile, il a indiqué vouloir augmenter la cadence de production de l'A320, de 42 à 46 unités par jour. Sur les 13.820 commandes d'Airbus, plus de 10.000 sont, en effet, des A320.

Pour l'A380, le directeur général délégué d'Airbus Group, Marwan Lahoud, a indiqué qu'il n'aura percé que "quand on le vendra en Chine". Dans une interview accordée à BFM Business, il a également commenté les perspectives de la société.

> Quels seront les moments forts de 2014?

"Il y a bien entendu la restructuration d'Airbus Defense Espace qui va se dérouler sur trois ans entre 2014 et 2016. Il y aura d'autres évènements marquants: première livraison de l'A350, premier vol du Neo (A320neo, ndlr)".

> Comment se présente le développement de l'A350?

"On est en plein dedans, plus exactement dans la certification de l'avion, les essais en vol. Jusqu'à ce jour, nous pouvons être confiants, la première livraison est toujours attendue pour la fin de cette année et la montée de la cadence industrielle se poursuit. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des difficultés quotidiennes que les équipes rencontrent et surmontent".

> Airbus réussira-t-il sur cet avion à éviter les erreurs de Boeing?

"Nous essayons de tirer le maximum des leçons du passé. Le passé étant ce que Boeing a connu sur le Dreamliner mais aussi notre propre expérience sur l'A380. Je pense que la manière dont Airbus a géré l'A350 est la manière la plus moderne de gérer un développement d'avion, en tenant compte de toutes les leçons de l'aéronautique mondiale depuis 50 ans".

> Quels sites seront concernés par la hausse de la cadence de production de l'A320?

"Nous avons des assemblages, à Toulouse, Hambourg, à Tianjin (Chine) et, nouveauté, à Mobile dans l'Alabama (Etats-Unis) avec la chaîne de production qui sera opérationnelle en 2016".

> La hausse de ces cadences bénéficiera-t-elle à l'Europe et à la France?

"L'assemblage final n'est qu'une partie très limitée de la valeur d'un avion, de l'ordre de 5%. Il faut quand même construire les tronçons et fabriquer les équipements, ce qui est fait sur une chaîne de sous-traitants qui est mondiale. Dans un A320, aujourd'hui, les pièces viennent de quasiment partout dans le monde".

> Quel est l'intérêt d'acheter une filiale d'une banque allemande?

"C'est principalement, grâce à la licence bancaire autorisée par le régulateur bancaire allemand, d'optimiser la gestion de la trésorerie du groupe sous toutes ses formes, qu'il s'agisse de cash, de dette ou d'instruments de couverture".

> Airbus Group confirme-t-il ses objectifs de rentabilité pour les années à venir?

"L'objectif d'avoir 10% [de marge opérationnelle, ndlr] en 2015, une fois déduite la charge du développement de l'A350 et celle liée à la couverture de changes et au change était une vision en 2007. L'objectif est transformé aujourd'hui en une cible clair. Il est de l'ordre de 7 à 8% de résultat opérationnel, ce qui est bien entendu confirmé pour 2015".

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