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Transports

L'Assemblée enterre officiellement l'écotaxe

Un nouveau dispositif de péages de transit poids lourds va remplacer l'écotaxe.

Un nouveau dispositif de péages de transit poids lourds va remplacer l'écotaxe. - -

Les députés ont adopté, mercredi 25 juin, un amendement gouvernemental remplaçant le dispositif controversé par un péage de transit poids lourds.

L'écotaxe aura fait long feu. L'Assemblée nationale a adopté, mercredi 25 juin, un amendement gouvernemental remplaçant le dispositif vivement critiqué par un péage de transit poids lourds.

Cette nouvelle disposition, annoncée par Manuel Valls dimanche et qui entrera en vigueur au 1er janvier 2015, concernera les camions de plus de 3,5 tonnes circulant sur un réseau de près de 4.000 kilomètres de routes nationales et locales très fréquentées par les poids lourds.

Elle devrait rapporter 500 millions d'euros par an, a confirmé dans l'hémicycle le ministre des Finances, Michel Sapin. L'écotaxe, elle, devait porter sur 15.000 kilomètres de routes et rapporter près du double pour financer les infrastructures de transport.
Les routes concernées sont celles dont le trafic quotidien de poids lourds excède 2.500 véhicules, soit 3.800 km au total. S'y ajoutent des routes susceptibles "de supporter un report de trafic" des poids lourds : routes d'Alsace, périphérique parisien, un tronçon de la route Centre-Europe-Atlantique.

Les véhicules agricoles, les camions-citerne de transport de lait, ainsi que les véhicules forains ou de cirque seront exemptés de la taxe.

Toujours pas de solution pour compenser le manque à gagner

L'Etat cherche à présent à compenser ce manque à gagner. Michel Sapin a reconnu ne pas être encore "en capacité de dire quelles autres ressources seront trouvées". Il a toutefois évoqué, comme l'avait fait dès lundi la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal l'idée de mettre à contribution les sociétés d'autoroutes.

La gestion de la collecte sera toujours assurée par la société Ecomouv, avec, a confirmé Michel Sapin, "une participation éventuelle de l'Etat" à son capital.

Y. D .avec AFP