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Le CCE d'Alstom lance un droit d'alerte

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- - Patrick Kovarik - AFP

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Le Comité central d'entreprise (CCE) d'Alstom a voté mardi un droit d'alerte économique sur la situation du groupe en France et demandé une expertise, ont indiqué deux sources syndicales.

Le droit d'alerte est prévu par le code du travail. Le texte stipule que "lorsque le comité d'entreprise a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise, il peut demander à l'employeur de lui fournir des explications" en déclenchant un droit d'alerte.

Le vote du CCE a été unanime, ont précisé les représentants CFE-CGC et CGT. Il s'agit de la deuxième réunion de l'instance en deux jours, après une séance extraordinaire lundi en présence du PDG Henri Poupart-Lafarge.

La veille, ce dernier "s'est retranché derrière les discussions actuelles avec le gouvernement" et n'a "rien" dit "de nouveau" sur l'avenir du site de Belfort, selon les syndicats.

Mobilisé pour sauver l'usine, le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue a promis aux syndicats des "réponses" avant "la fin du mois". Des annonces sont attendues en fin de semaine ou début de semaine prochaine, selon les représentants du personnel.

L'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO) a appelé à la grève les 9.000 salariés du groupe en France pour défendre l'usine de Belfort, berceau historique du constructeur où 400 emplois sur 480 sont menacés, et plus généralement "le maintien de tous les sites Alstom Transport en France". Une manifestation est prévue à 11H00 au siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) à l'issue du CCE.

N.G. avec AFP