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Le traitement des données de santé, la future "killer app" du cloud

Le ministère de la Santé a aujourd'hui délivré 84 agréments "hébergeurs agréés de données de santé à caractère personnel" auprès de 62 prestataires.

Le ministère de la Santé a aujourd'hui délivré 84 agréments "hébergeurs agréés de données de santé à caractère personnel" auprès de 62 prestataires. - Pixabay

Cloud computing et sécurité font bon ménage. En France, 84 hébergeurs ont le droit de gérer en toute sécurité des données de santé. A plus grande échelle de grandes entreprises du numérique ont annoncé des développements dans ce domaine sensible.

Selon une étude réalisée par Persistence Market Research, le marché mondial des solutions de cloud computing dédiées à la santé pesait 4,2 milliards de dollars en 2014 et devrait atteindre plus de 12,6 milliards de dollars en 2020.

Toutefois, selon cette même étude, la sécurité et la confidentialité des données freineraient encore la migration des systèmes de santé vers le cloud. "La protection des données de santé sera toujours une préoccupation majeure. Mais en France le risque a été anticipé et pris en considération, veut rassurer Benjamin Sarda, directeur marketing d’Orange Healthcare. En ce qui concerne les données de santé dans le cloud, l’ASIP (Agence des Systèmes d’Information Partagés de Santé, ndlr) a publié un référentiel ambitieux garantissant un niveau de sécurité supérieur à ce que proposent d’autres pays". Pour être en mesure d’accueillir ces données, les prestataires doivent donc répondre à cette réglementation stricte.

Mi-2015, le ministère de la santé a d'ailleurs délivré 84 agréments "hébergeurs agréés de données de santé à caractère personnel" à 62 prestataires. Benjamin Sarda rappelle par ailleurs que "les datacenters tiers sont surprotégés, suréquipés et surveillés à chaque instant. Leur disponibilité de service est donc au moins équivalente, sinon meilleure que celle des systèmes d’information sur sites".

Le cloud computing au service de la recherche

Si, en France, les craintes sont donc notamment d’ordre culturel, elles devraient peu à peu s’estomper avec la démocratisation du cloud computing dans le secteur de la santé. Au delà de la gestion du dossier patient informatisé et du dossier pharmacien, le secteur entier de la santé devrait tirer profit des capacités du cloud computing. Ainsi, des géants comme IBM, Google ou encore Salesforce ont récemment annoncé des développements dans lesquels leurs infrastructures de cloud serviront la recherche sur le diabète et le cancer par exemple. Objectif: mettre au point des traitements plus efficaces, plus rapidement.

Eddye Dibar