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Le discours d'Hollande sur la nouvelle France industrielle ravit les patrons 

Les paroles de François Hollande vantant le progrès ont eu une certaine résonance auprès des chefs d'entreprises

Les paroles de François Hollande vantant le progrès ont eu une certaine résonance auprès des chefs d'entreprises - BFM Business

De l'avis général, les propos prononcés par le président de la République ce mardi 9 septembre ont plu aux entrepreneurs. Mais ces derniers attendent désormais des mesures en faveurs de l'investissement.

Après Manuel Valls fin août, François Hollande a su convaincre les entrepreneurs. Ce mardi 9 septembre, le président de la République a vanté les mérites de la nouvelle France industrielle, en tirant le bilan des 34 plans lancés il y a un an par Arnaud Montebourg.

Le président a notamment déclaré que "la nouvelle France industrielle, c'est la France qui avance", louant au passage le progrès technologique.

Des paroles qui ont séduit les chefs d'entreprises interviewés ce même jour sur BFM Business. Bruno Bonnell, dirigeant de la société Robopolis et chef d'un des 34 plans portant sur la robotique, ne cache pas sa satisfaction: "pour une fois, on regarde devant et on arrête de se plaindre dans un microcosme local".

"J'ai aussi beaucoup apprécié que, dans la salle, il n'y ait pas seulement des entrepreneurs et des institutionnels, mais aussi des collégiens et des lycéens à qui on a montré la route de devant", a-t-il ajouté.

"L'éloge cosmique du progrès"

Elizabeth Ducottet, PDG de Thuasne, une ETI spécialisée dans les textiles médicaux, retient "l'éloge cosmique du progrès" fait par le président de la République. "Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a derrière cela un éloge de l'industrie", a-t-elle complété.

"C'est un message nouveau qui doit aller jusqu'à des mesures concrètes qui nous permettent d'investir". Et sur ce sujet, la chef d'entreprise a bien souligné que "les patrons n'investiront que dans la confiance".

Montebourg a "mouillé sa chemise"

Jean-François Dehecq, vice-président Conseil national de l'industrie, apporte lui un constat plus mitigé: "ces 34 plans ne définissent pas à eux seuls la politique industrielle. Même si la réussite d'un certain nombre (de ces plans) créera des emplois dans le futur, cela ne fera pas travailler la France dans son intégralité", a-t-il déclaré.

Néanmoins, il a été satisfait que François Hollande ait "dit que l'innovation vienne du secteur privé". Au passage, il a salué l'action de l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, à l'origine de ces 34 plans: "il a mouillé sa chemise pour porter ces plans. Cela a au moins permis de rassembler les gens et de faire en sorte que des concurrents, qui avaient plutôt intérêt à cacher leurs copies, se sont mis à mettre leurs copies sur la table".

J.M.