Le fonds Google Ventures se retire d'Europe
Google renonce à jouer un rôle déterminant dans le financement de start-up en Europe. Arrivé en fanfare à l'été 2014, puis rapidement doté de 125 millions de dollars à investir, le fonds Google Ventures Europe, implanté à Londres, va cesser ses activités de financement. Il se replie sur les États-Unis où un seul véhicule financier investira des montants importants dans des sociétés en croissance.
"Notre objectif est simple: nous voulons investir dans les bonnes idées venant des meilleurs entrepreneurs européens et les aider à concrétiser ces idées", clamait pourtant Bill Maris, responsable de Google Ventures, lors de son arrivée en Europe. Le fonds avait lui-même été crée en 2009 pour financer des start-up américaines.
Dix-huit mois plus tard, l'enthousiasme initial du géant californien semble avoir été douché. Selon le quotidien anglais, The Financial Times, le fonds de Google n'aurait investi que dans six start-up européennes. Il a notamment participé à la levée de fonds de 60 millions de dollars de Kobalt, plate-forme internet chargée de récolter les royalties pour le compte des ayant-droits dans la musique numérique.
Google a été concurrencé par les fonds européens
Google Ventures a surtout échoué à reproduire en Europe le succès qu'il a connu aux États-Unis, où le groupe a su dénicher des start-up américaines à très fort potentiel comme Nest, qu'il a fini par racheter en 2014, ou Uber, à la valorisation stratosphérique.
Dans le financement d'amorçage, la forte présence des fonds européens très actifs sur leur continent (Partech Ventures en tête), explique aussi en partie le retrait de Google de ce marché en Europe.
Pour 2016, Google Ventures rebaptisé GV, indique avoir investi dans 39 entreprises. Ses domaines prioritaires d'investissement resteront focalisés dans les sciences de la vie et la santé. "Nous prévoyons également de réaliser d'importants investissements dans l'intelligence artificielle, le machine learning, la sécurité, et dans d'autres innovations technologiques profondes que nous ne pouvons prévoir" indique Bill Maris, sur le blog du fonds GV.