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Le français AB Tasty lève 16 millions d'euros pour séduire les Américains

AB Tasty a fait son entrée au classement Great Place to Work et prend la 4ème place du classement des entreprises de moins de 500 salariés où il fait bon travailler en France.

AB Tasty a fait son entrée au classement Great Place to Work et prend la 4ème place du classement des entreprises de moins de 500 salariés où il fait bon travailler en France. - A/B Tasty

Après avoir séduit Carrefour, La Poste et la SNCF, AB Tasty va pouvoir se renforcer aux États-Unis. Ses logiciels permettent aux sites marchands d'améliorer leur ergonomie afin de pousser davantage d'internautes à l'achat.

Si Amazon a su optimiser la navigation de l'internaute pour l'inciter à acheter en ligne, AB Tasty propose aux marques de s'inspirer de cette démarche pour leur propre site marchand, en leur fournissant ses logiciels spécialisés.

"Notre technologie analyse les milliers de parcours clients sur les sites web pour comprendre les comportements des internautes, les points de friction, les causes d'abandon en cours de navigation, pour en tirer des axes d'amélioration du site internet" explique Alix de Sagazon, cofondatrice avec Rémi Aubert de la start-up en 2011.

Cette start-up française réalise la plus grosse levée de fonds de sa jeune histoire: 16 millions d'euros collectés auprès de Korelya Capital, créé par Fleur Pellerin et Partech Ventures. Cette implication financière de deux fonds renommés témoignent de l'intérêt suscité par la société, qui a déjà convaincu Xange Private Equity (Siparex) et Omnes Capital d'entrer dans son capital.

En quatre ans (2012 à 2015) son chiffre d’affaires a crû de 929%, AB Tasty décrochant la 23ème place dans le classement 2016 Technology Fast50 de Deloitte, des start-up ayant connu la plus forte croissance sur la période.

La start-up a déjà des entreprises clientes aux États-Unis

AB Tasty emploie 120 personnes dans six bureaux (dont Paris, Londres et Cologne) mais prévoit d'accélérer sur le marché nord-américain grâce aux fonds levés. Son bureau de New York, créé fin 2016, emploie déjà quatre salariés et prévoit d'en recruter une quinzaine d'autres courant 2016.

Après avoir séduit de grandes entreprises françaises (Cdiscount, Voyages-SNCF, La Poste, Carrefour, Sephora,...), la société a déjà percé auprès de sociétés américaines comme Ashley Furniture, Competitor group et Exclusive Concept. Son optimisme est clairement affiché, ambitionnant de signer 80 nouveaux contrats outre-Atlantique sur l'année en cours.

Ayant bâti son succès sur la technologie, la jeune pousse s'appuie sur de solides compétences en recherche et développement qui atteignent 30% de ses effectifs. Soucieuse de garder ses informaticiens (moyenne d'âge: 30 ans), la start-up n'hésite pas à organiser des activités de yoga, zumba, pilates et massage au bureau. Elle est quatrième au classement 2017 Great Place to Work, qui distingue les entreprises de moins de 500 salariés où il fait bon travailler.

Frédéric Bergé