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Le G7 veut une forte diminution des émissions de gaz à effet de serre

Les pays du G7 ont jugé "nécessaire" à l'issue d'un sommet en Bavière "une diminution importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre" et "une décarbonation de l'économie" au cours de ce siècle.

Les pays du G7 ont jugé "nécessaire" à l'issue d'un sommet en Bavière "une diminution importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre" et "une décarbonation de l'économie" au cours de ce siècle. - AFP/ Stev Hopp

Les membres du G7 réunis en Bavière souhaitent une réduction, au niveau mondial, la plus proche possible de 70% d'ici à 2050.

Les sept pays les plus riches du monde jugent "nécessaire" "une diminution importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre" et "une décarbonation de l'économie" au cours de ce siècle. Un engagement en conclusion du sommet qui se tenait en Bavière. Le G7 s'est ainsi prononcé en faveur d'un objectif mondial de réduction "dans le haut de la fourchette" recommandée par le Giec qui va de 40% à 70% d'ici 2050 par rapport à 2010. Le tout "dans le cadre d'une réponse mondiale", une annonce accueillie avec enthousiasme par François Hollande.

Le président de la République s'est félicité "d'engagements ambitieux et réalistes". "Toutes les interventions aujourd'hui, ont permis d'atteindre les objectifs que je voulais pouvoir placer dans ce G7", a-t-il affirmé. Son homologue américain, Barack Obama est sur la même longueur d'onde. Le président américain a salué les progrès vers un "accord solide" sur le climat à Paris.

Des négociations difficiles

Certaines ONG se montrent moins enthousiastes. Si Greenpeace estime que ce sommet a "tenu ses promesses", Oxfam est plus circonspect. Pour Nicolas Vercken, directeur Plaidoyer Études d'Oxfam France, "Les dirigeants du G7 font de timides progrès sur la question du climat. Mais cela n’est pas à la hauteur des engagements en matière de réduction d’émissions de GES qui sont attendus d’eux". Et d'ajouter "il est regrettable que les annonces spécifiques en matière de réduction des émissions de chaque membre du G7 soient renvoyées à l’accord crucial qui devrait être adopté à Paris en décembre. Afin de traduire leurs paroles en actes, les pays du G7 doivent maintenant collectivement prendre leurs responsabilités, et se retirer du charbon, le plus polluant de tous les combustibles fossiles."

Les membres du G7 n'ont d'ailleurs pas fixé d'objectifs contraignants individuels. Pour François Hollande en décembre à Paris, "il faut que la réussite soit au rendez-vous" . Mais la tâche n'a visiblement pas été facile. la chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet a reconnu que les négociateurs "avaient dû fournir un dur travail", Les tensions sont visibles: les pays européens du G7, la France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni sont assez soudés. Le Japon et le Canada se sont montrés plus réticents. Leur mix énergétique repose encore pour beaucoup sur le charbon. Les États-Unis se montrent aussi encore très prudents.

Nathalie Croisé avec AFP