Le groupe Areva a bouclé la cession de sa filiale Areva TA
Contrôlé par l'État, Areva vient de se désengager d'Areva TA. Une filiale du groupe français spécialisée dans la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires des bâtiments militaires français (dont le porte-avions Charles-de-Gaulle), sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) et lanceurs d'engins (SNLE) français.
Dans un communiqué, le groupe Areva indique "qu'à compter de ce jour (jeudi 30 mars, ndlr) l'actionnariat d'Areva TA" est désormais composé de l'État -via l'Agence des participations de l'État- actionnaire majoritaire avec 50,32% du capital, du Commissariat à l'énergie atomique (20,32%), du constructeur naval DCNS (20,39%) et de l'électricien EDF (9,03%).
Jusqu'à présent Areva TA était détenue à 83,5% par le groupe Areva, dont les graves difficultés financières ont entraîné la restructuration et le recentrage sur les activités du cycle du combustible nucléaire
Une activité stratégique
Le rachat de cette activité, considérée comme stratégique par l'État français, avait été acté en décembre. Sa nationalisation, pour un montant compris entre 253,6 et 281,3 millions d'euros, a été autorisée par un arrêté paru mardi au Journal officiel.
"Cette évolution de l'actionnariat d'Areva TA, en maintenant des acteurs industriels au capital et en renforçant le rôle de l'État, permet de préserver l'intégrité des activités d'Areva TA tout en lui offrant de nouveaux moyens pour son développement industriel" indique Philippe Knoche, le directeur général d'Areva, cité dans le communiqué.
"Cette opération fait partie des quatre principales cessions menées par Areva", rappelle encore Areva. "Canberra (mesures nucléaires), Adwen (éolien en mer) et Areva TA sont cédés; la cession d'Areva NP doit avoir lieu d'ici la fin de l'année 2017", est-il encore précisé.