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Le japonais Nikkei s'offre le FT pour 1,2 milliard d'euros

C'est finalement le géant japonais Nikkei qui rachète le Financial Times pour 1,3 milliard de dollars

C'est finalement le géant japonais Nikkei qui rachète le Financial Times pour 1,3 milliard de dollars - Yoshikazu Tsuno - Odd Anderson - AFP

Alors que le Financial Times annonçait que son propriétaire le groupe Pearson était en négociation avec Axel Springer, c'est finalement le japonais Nikkei qui va racheter le grand quotidien britannique.

Après 58 ans dans la vénérable maison Pearson, le Financial Times (FT) va donc changé de main. Et c'est le japonais Nikkei qui pour 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros) va devenir le propriétaire du grand quotidien britannique des affaires, a confirmé Pearson dans un communiqué. Le groupe nippon, propriétaire du Nihon Keizai le plus grand quotidien économique de la planète qui tire chaque jour à plus de 3 millions d'exemplaire, va ainsi renforcé son influence en s'offrant un des titres de presse occidentaux les plus influents et qui tire lui à 737.000 exemplaires et a réalisé 334 millions de livres (472 millions d'euros) de chiffre d'affaires en 2014. 

La transaction, qui pourrait être bouclée d'ici à la fin de l'année, ne comprend pas la part de 50% dans The Economist Group (qui comprend le magazine du même nom) actuellement détenue par le FT Group, ni l'immeuble du FT sur le bord de la Tamise dans le centre de Londres.

Pearson ne se sentait plus capable de la développer

"Pearson a été fier d'être le propriétaire du FT pendant près de 60 ans. Mais nous avons atteint un point d'inflexion dans les médias, avec l'explosion de la croissance du mobile et des réseaux sociaux", a expliqué John Fallon, le directeur général de Pearson, cité dans un communiqué publié par le groupe.

"Dans ce nouvel environnement, la meilleure manière pour le FT d'assurer son succès journalistique et commercial est d'être membre d'une entreprise d'information numérique mondiale", a-t-il ajouté.

Révélé en début de semaine par Bloomberg, le projet de cession du FT a donné lieu à un imbroglio cet après-midi. Selon le Financial Times lui-même, le groupe Pearson serait entré en négociation avancée avec l'allemand Axel Springer. Information immédiatement démentie par ce dernier. 

"Le groupe Axel Springer dément les spéculations sur une acquisition du groupe Financial Times (FT) et affirme qu'il n'achètera pas le groupe Financial Times", a ainsi écrit, dans un communiqué lapidaire, le propriétaire du journal le plus lu d'Europe, le tabloïd allemand Bild.

Le titre d'Axel Springer chahuté

Citant des personnes proches du dossier, le FT assurait que son propriétaire avait aussi entamé des discussions avec le groupe japonais de médias Nikkei (le propriétaire du grand quotidien Nehon Keizai) au sujet d'une éventuelle cession du quotidien britannique. Mais selon lui les discussions avec Axel Springer étaient "davantage avancées". Apparemment non donc.

A la Bourse de Francfort, ces rebondissements ont chahuté le titre d'Axel Springer, qui a eu un net accès de faiblesse quand un achat du Financial Times semblait se profiler, avant de remonter aussi vite une fois cette éventualité repoussée...

Frédéric Bianchi