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Le Maire lance un label pour que l'industrie française "redresse la tête"

Le coq bleu, symbole du label French Fab.

Le coq bleu, symbole du label French Fab. - Eric Piermont -AFP

La "French Fab", destinée aux PME et aux ETI, doit permettre de représenter l'industrie tricolore en France et à l'étranger.

Bruno Le Maire a appelé ce lundi l'industrie française à "redresser la tête", affirmant que la révolution numérique et les nouvelles technologies lui offraient "une opportunité sans précédent de se réinventer". Le tout à l'occasion du lancement officiel du label French Fab, destiné aux PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) industrielles.

Au moment où le contexte s'améliore pour l'industrie, marqué par la reprise des investissements et des créations d'entreprises, le gouvernement veut accélérer la dynamique et mise résolument sur "l'industrie 4.0, l'industrie de l'innovation haut de gamme".

"Le moment est venu de redonner un élan à notre industrie nationale", a lancé Bruno Le Maire, devant un parterre de chefs d'entreprises industrielles, réunis à Bercy.

"Je vous demande de participer à la réindustrialisation du pays, je vous demande de mobiliser nos salariés, nos entrepreneurs, nos PME, nos TPE, nos ingénieurs, nos chercheurs, nos commerciaux pour redonner à l'industrie française la place, la force, la puissance qu'elle a perdues", a-t-il dit aux industriels présents.

Conditions pour obtenir le label French Fab

La French Fab, initiée par la banque publique Bpifrance et symbolisée par un coq bleu stylisé en mouvement, veut être un étendard de l'industrie française et lui permettre d'afficher sa présence en France et à l'international.

Toute entreprise industrielle intéressée par la marque French Fab pourra s'en réclamer, à condition de prendre un certain nombre d'engagements: viser la croissance, l'internationalisation, la numérisation et la transition énergétique ou encore développer les compétences des salariés et "jouer collectif".

Le président du Cercle de l'Industrie et président d'Areva, Philippe Varin, a salué le renouveau de l'industrie française, rappelant "l'affaiblissement du tissu économique" depuis quinze ans, avec un million d'emplois industriels perdus et une part du PIB national tombée de 16,5% à 12,5%.

Bruno Le Maire a en outre estimé qu'il était "justifié d'alléger massivement les charges sur les salaires les plus bas et sur les niveaux de qualification les plus modestes". Avant d'ajouter qu'il ne fallait pas "fermer la porte à des allègements de charges plus importants, au-delà de la limite des 2,6 Smic".

Y.D. avec AFP