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Le numérique, un accélérateur de changement

Cette année, un trophée BFM Awards récompensera la catégorie Espoir Numérique.

Cette année, un trophée BFM Awards récompensera la catégorie Espoir Numérique. - Pixabay

Une entreprise qui réussit sa transformation digitale peut accroître son résultat opérationnel de 40%, affirme une étude McKinsey. Il n'est donc pas étonnant de voir se lancer les plus grandes entreprises dans des secteurs aussi divers que la banque, les assurances, le transport, le commerce, la distribution ou encore l'énergie.

81 % des entreprises françaises (toutes tailles confondues) qui ont fait faillite en 2013 n’étaient pas présentes sur le web, indique le baromètre de la société Email-Brokers. Certes, ce n’est pas seulement en créant un site internet que l’on peut sauver son entreprise ou faire croître son activité. Mais une présence en ligne doit impérativement figurer parmi les basiques des entreprises. Les plus matures elles, réfléchissent déjà aux étapes suivantes, vers une mutation numérique beaucoup plus ambitieuse. Ces acteurs veulent ainsi profiter du numérique pour mieux connaître leurs clients, améliorer leur compétitivité, optimiser leurs processus existants ou encore créer de nouveaux services. Une tendance qui s’applique tant dans le monde BtoC, que dans l’univers du BtoB, où de nombreuses entreprises espèrent s'appuyer sur les outils numériques pour disrupter leurs business models traditionnels.

40% de résultat opérationnel en plus

Les gains de cette renaissance numérique sont mesurables. Selon l’étude de McKinsey “Accélérer la mutation numérique des entreprises : un gisement de croissance et de compétitivité pour la France” (septembre 2014), une entreprise qui réussit sa mutation numérique pourrait potentiellement observer une augmentation brute de son résultat opérationnel de 40%. Celle qui ne parviendrait pas à s’adapter risque une réduction de 20% de son résultat opérationnel.

Pas étonnant donc de voir les plus grandes entreprises se lancer sur le sujet : AccorHotels, Schneider, La Poste, L’Oréal, Mihcelin, Total, Axa, Sanofi ou les plus grandes banques. 

Certaines mettent en place des pépinières d’innovation ou deviennent incubateurs pour accélérer encore leur transformation numérique. Elles accueillent des startups spécialisées; des jeunes pousses qui vont les aider à faire bouger leurs lignes. L’Etat français n’est pas en reste, par rapport notamment à sa stratégie industrielle. Trois des neuf marchés prioritaires décrétés par le gouvernement portent sur le digital (Objets connectés, économie des données, confiance numérique).

Le Big Data au cœur des décisions stratégiques

Pour les mois à venir, les sujets de la transformation numérique ne vont pas manquer. Ils porteront notamment sur l'aspect management et l’accompagnement des équipes à adopter cette culture du numérique. Les collaborateurs deviennent de plus en plus sensibles pour tout ce qui touche aux données, le nouveau pétrole des entreprises. Selon le cabinet KPMG, plus de la moitié des dirigeants internationaux interrogés pense que l’analyse massives de données ou « big data » leur permettra de créer de nouvelles sources de revenus au cours des trois prochaines années. 36 % espèrent même accroître leur activité actuelle, 48 % améliorer leur efficacité opérationnelle, enfin 37 % imaginent acquérir une meilleure connaissance client.

Perçu comme un accélérateur de changement, le data analytics et sa variante Big Data vont en effet aider les entreprises à prendre des risques supplémentaires pour anticiper et mettre en œuvre des changements stratégiques.

Frédéric Simottel